Critiqué pour le coût de la statue monumentale «la Renaissance africaine» inaugurée le week-end dernier à Dakar, le président sénégalais Abdoulaye Wade a tenté de donner le change en jouant sur la corde patriotique. Il n'est pas le premier ni le dernier dans l'ancien «pré carré», et le jubilé des indépendances africaines vis-à-vis de la France donnera peut-être lieu, dans les mois qui viennent, à un concours de rhétorique en la matière.
Lundi, la garde rapprochée du président Abdoulaye Wade a expulsé un journaliste sénégalais d'un auditorium de la Banque mondiale, où le cehf de l'Etat sénégalais assistait à la projection d’un film sur le tourisme au Sénégal. Le journaliste en question, Baba Aïdara, correspondant de la radio sénégalaise RFM à Washington, dit ignorer les raisons de son expulsion.
Le président sénégalais Abdoulaye Wade, 83 ans actuellement, a déclaré qu'il avait bon espoir que ses compatriotes lui confient un troisième mandat en 2012, estimant que son âge n'y fait nullement obstacle.
Le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui avait accédé au pouvoir il y a 10 ans, le 19 mars 2000, affirme n'avoir échoué dans aucun domaine et se félicite d'avoir investi dans l'éducation et fait "des routes comme en Europe", dans une interview diffusée vendredi par RFI.
"Tout a changé ici au Sénégal" en 10 ans, affirme d'emblée M. Wade, 84 ans, qui avait été élu le 19 mars 2000 après 40 ans de pouvoir socialiste.