20H30 GMT: Ouattara annonce un blocus autour de Gbagbo. Alassane Ouattara vient d’annoncer qu’il va mettre un blocus autour de la résidence de son rival Laurent Gbagbo.
Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a affirmé jeudi que la chute du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo interviendrait "inéluctablement", sans se risquer à dire si ce serait une question de jours.
Les forces d'Alassane Ouattara ont lancé mercredi un assaut à Abidjan contre la résidence de Laurent Gbagbo qui a, semble-t-il, été repoussé selon une source militaire occidentale. Les affrontements font rage pour la troisième journée consécutive dans la capitale économique ivoirienne où le président sortant, qui refuse toujours de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, vit retranché.
L'Angola considère toujours Laurent Gbagbo comme le "président élu" de Côte d'Ivoire, malgré les efforts pour lui faire céder le pouvoir à Alassane Ouattara, soutenu par la communauté internationale, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Les éléments des forces de défense et de sécurité (Fds, forces pro-Gbagbo) ont affirmé mercredi à Abidjan que l'attaque menée contre la résidence de Laurent Gbagbo par les forces républicaine de Côte d'Ivoire (Frci, forces pro-Ouattara) a été repoussée.
Selon un officier des Fds joint par Xinhua, les forces spéciales assurant la garde du président sortant ivoirien ont amené les Frci à reculer.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a annoncé mercredi vouloir ouvrir une enquête sur des "massacres commis de façon systématique ou généralisée" en Côte d'Ivoire.
Les négociations pour tenter de convaincre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir en Côte d'Ivoire ont échoué, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères.
"Les négociations entre l'entourage de Laurent Gbagbo et les autorités ivoiriennes ont échoué devant l'intransigeance de Laurent Gbagbo", a déclaré Alain Juppé à l'Assemblée nationale.
L'Union Africaine (UA) a condamné mardi les "abus" et les "violations des droits de l'Homme" commis en Côte d'Ivoire dans "un contexte de conflit militaire", et a de nouveau appelé à "la protection impérative de la population civile".
Le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé mardi que des pourparlers étaient en cours pour soumettre aux juges de la CPI des informations sur des atrocités commises en Côte d’Ivoire et permettre l’ouverture rapide d’une enquête sur les violences. Plus de 1.500 personnes ont été tuées en Côte d’Ivoire depuis la présidentielle du 28 novembre 2010 selon les organisations des droits de l’Homme.
Le régime du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo vivait ses dernières heures mardi: des négociations étaient en cours pour son départ, mais M. Gbagbo a catégoriquement refusé de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle de novembre.