La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a invité ce mardi 26 octobre, les acteurs politiques guinéens de s’entendre rapidement pour trouver une nouvelle date pour le second tour de l’élection présidentielle.
Le weekend dernier lors du sommet de Montreux en Suisse, les chefs d'Etat et de gouvernement francophones ont souhaité l'organisation du deuxième tour de l'élection présidentielle en Guinée dans les meilleurs délais.
Le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, a critiqué les politiciens guinéens pour avoir précipité la crise politique.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le général malien Siaka Sangaré a proposé mardi 26 octobre que le second tour de l'élection présidentielle, reporté deux fois, ait lieu le 31 octobre, une date contestée par le candidat Cellou Dalein Diallo.
Il faut maintenant attendre que le président de la transition, le général Sékouba Konaté officialise cette date.
Le général Siaka Toumany Sangaré, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de Guinée a proposé ce mardi 26 octobre que le second tour de l'élection présidentielle, ait lieu le 31 octobre lors d’une réunion avec les autorités de la transition.
Le général Sangaré a fait l’annonce au Palais du peuple.
Des organisations de défense des droits de l'homme estiment que les autorités guinéennes doivent sanctionner les abus commis par les forces de sécurité à la suite d'informations faisant état d'un mort et de dizaines de blessés atteints par des tirs à balles réelles utilisées pour disperser des manifestations politiques.
La transition traverse une période fragile. Des rumeurs d’empoisonnements des militants de l’alliance Arc-en-ciel du candidat Alpha Condé lors d’un meeting le vendredi 22 octobre 2010 ont entrainé des violences dans le pays.
Les contradictions des hommes politiques et des autorités compétentes ne rassurent pas.
Selon l’alliance Cellou Dalein Président cette affaire d’empoisonnement est une manipulation des adversaires politiques pour inciter à la violence.
La Commission électorale de Guinée devait annoncer lundi la date du second tour de la présidentielle, reporté une nouvelle fois la semaine dernière, dans un climat marqué par des violences politico-ethniques dans plusieurs villes de l'est du pays au cours du week-end.
Le Premier ministre la transition en Guinée, Jean-Marie Doré, a déclaré dimanche que les "affrontements" survenus dans plusieurs villes opposaient des "militants des candidats à la présidentielle" et ne pouvaient être réduits à une "querelle entre Peuls et Malinkés".
« C’est l’occasion de demander aux citoyens d’avoir de la retenue, et d’appeler les médias à tenir compte des propos sensibles, dans le sillage de la déontologie et l’éthique du métier car, autant les médias peuvent être des acteurs de paix, autant ils peuvent être aussi des vecteurs de conflits …»
Les chefs d'Etat et de gouvernement francophones ont souhaité l'organisation du deuxième tour de l'élection présidentielle en Guinée "dans les meilleurs délais et dans un climat apaisé", dans une résolution adoptée dimanche à l'issue d'un sommet à Montreux.
La Guinée est actuellement suspendue de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en raison de la prise du pouvoir par l'armée le 23 décembre 2008.