Alors qu’il prétend mener une lutte sans merci contre le terrorisme, Paris a montré dans cette affaire de libération de son otage, détenu par Al-Qaïda au Sahel en échange de l’élargissement de quatre terroristes, que sa politique sécuritaire est tributaire de ses propres intérêts, ignorant totalement le danger que cela pourrait engendrer pour les autres pays.
Le numéro un de la junte, le chef d'escadron , au pouvoir depuis le coup d'Etat du 18 février au Niger, a pris mardi ses fonctions de président par intérim, avant la tenue d'élections dont il a promis de superviser l'organisation.
Le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a dit mardi qu'il espérait que la libération de l'otage français, Pierre Camatte, aux mains des islamistes de l'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), est désormais "une question d'heures et de jours".
Interrogé par la chaîne en continu LCI sur la libération par le Mali de quatre islamistes, M. Joyandet a noté que le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant "ont fait beaucoup de travail sur ce dossier".
L'Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur à Bamako "pour consultation" après la décision du Mali de libérer quatre islamistes d'Al-Qaïda, dont deux Algériens dont leur pays demandait l'extradition, a annoncé mardi le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères.