C’est un enjeu régulièrement rappelé quand on parle de distribution et de production des vaccins. L’Afrique est une grande oubliée de la vaccination contre le coronavirus notamment parce qu’une bonne partie de ses pays peine à acheter des doses. Conséquence, à peine 5 % de la population éligible du continent est vaccinée. L’Afrique du Sud, pays africain le plus touché par la pandémie, avec plus de 2,9 millions de cas et 88.300 décès, a donc décidé de tout mettre en œuvre pour ne plus dépendre des pays les plus développés et de l’aide internationale.
Soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’entreprise sud-africaine de biotechnologie Afrigen, basée au Cap, mène un projet pilote qui fera appel à «l’ingénierie inverse» à partir d’un vaccin déjà existant, pour reconstituer une formule proche du vaccin à ARNm de Moderna. Les premières doses devraient être prêtes pour des essais cliniques d’ici un an, selon la directrice d’Afrigen, Petro Terreblanche. Des négociations sont en cours pour obtenir un contrat de licence avec le géant pharmaceutique américain pour la production.
Mais le projet va plus loin que la production d’une simple «copie» du vaccin Moderna, d’autant que les groupes pharmaceutiques américains font tout pour ne pas lever leurs brevets. L’idée est de faire évoluer ce vaccin pour l’adapter aux conditions climatiques et de production des pays africains. Alors que les vaccins à ARNm existants doivent être stockés à basse température, la formule d’Afrigen ne nécessitera idéalement que peu ou pas de réfrigération, et pourra être produite dans plusieurs pays africains. - AfricaLog avec agence
Ce 11 Octobre doit s'ouvrir le procès censé clarifier les circonstances du meurtre de Thomas Sankara en 1987. Un procès sans Blaise Compaoré.
Même s'il n'est plus de ce monde, Thomas Sankara suscite toujours l’admiration, notamment auprès de certains jeunes sur le continent africain. C'est le cas de Justin Sogbedji qui a déménagé au Burkina Faso depuis le Bénin voisin il y a trois ans. Le jeune homme admire ainsi la statue de Thomas Sankara, haute de cinq mètres. Elle a été érigée dans le centre de Ouagadougou l'année dernière et attire de nombreux visiteurs. Elle exerce également une fascination sur Justin qui explique vouer une admiration sans faille à Sankara.
"C'est un homme de combat, j'aime son histoire depuis mon enfance. C'est pour cela que quand je suis venu ici, j'ai vu la statue et je me suis dit qu'il faut que je prenne une photo", précise-t-il.
Justin peut à présent admirer la statue de Thomas Sankara et visiter le mémorial qui lui est consacré. Un mémorial étroitement lié au décès de l'ancien président.
C'est dans un bâtiment non loin de l'emplacement de la statue que celui-ci a été tué avec ses compagnons. Le procès qui s'ouvre lundi 11 Octobre est censé élucider comment Thomas Sankara, arrivé au pouvoir après un coup d'Etat le 4 août 1983, et douze autres officiers, ont été tués le 15 octobre 1987. Le principal prévenu, Blaise Compaoré,
ancien compagnon de Thomas Sankara et son successeur à la présidence, a déjà fait savoir qu'il ne sera pas présent.
Jean-Hubert Bazié, journaliste à la retraite et chargé de communication pour le monument Thomas Sankara, déplore cette décision et rappelle que ce n'est pas le premier rendez-vous que Blaise Compaoré n'honore pas.
"Le père de Sankara disait toujours qu'il attendait la visite de Blaise Compaoré pour savoir ce qui s'était passé à l'époque. Il n'est plus en vie. Mais Compaoré n'a jamais fait cette visite", explique Jean-Hubert Bazié.
Le politologue Aziz Fall, qui coordonne la campagne internationale "Justice pour Thomas Sankara", déplore également l'absence de Blaise Compaoré au procès. Mais il insiste aussi sur le rôle de la France,
l'ancienne puissance coloniale. Un rôle qui doit être selon lui clarifié. "Je ne pense pas que ce soit un complot local. C'était international. Cela a mis fin à la dernière révolution sur le continent africain", déplore Aziz Fall.
Thomas Sankara, qui faisait campagne pour une production industrielle et agricole localisée en Afrique, est encore vénéré par ses partisans.
Selon Ismael Kinda, porte-parole du mouvement "Le Balai citoyen", il reste un héros à ce jour car "il s'est battu contre ce qui mine la société. Il s'agit notamment de la corruption, de l'injustice, du chômage, de l'analphabétisme et de la pauvreté en général." Mais il y a probablement d'autres raisons encore. En tous cas, depuis Thomas Sankara, aucun autre politicien n'a été un "héros" qui lui soit comparable. - AfricaLog avec agence
Le 29 Juillet 2011, le président Américain Barack Obama recevait le Guinéen Alpha Condé, l'Ivoirien Alassane Ouattara, le Béninois Boni Yayi et le Nigérien Mahamadou Issoufou à la Maison Blanche.
Le président français a fait plusieurs annonces lors du sommet Afrique-France consacré aux sociétés civiles africaines, françaises et à la diaspora –, dont la création d’un «Fonds d’innovation pour la démocratie en Afrique», avec une «gouvernance indépendante», ainsi que plusieurs initiatives culturelles.
Ce fonds, doté de 30 millions d’euros sur trois ans, doit aider les «acteurs du changement», notamment sur les questions de gouvernance et de démocratie, comme l’a recommandé le rapport élaboré par l’intellectuel camerounais Achille Mbembe, chargé de préparer le sommet qui se déroule à Montpellier, dans le sud de la France. Remis à Emmanuel Macron, le rapport d’Achille Mbembe sur les nouvelles relations entre l’Afrique et la France prône «un véritable dialogue d’égal à égal» fondé sur «un rapport neuf à la vérité, une plus grande capacité d’écoute et un changement de regard».
Il appelle également à «relancer la dynamique de restitution et expérimenter les musées de demain», à «accompagner la jeunesse africaine vers l’emploi», à «créer une commission intercontinentale sur la transparence économique», à « tisser un nouveau narratif entre l’Afrique et la France» ou à «refonder les relations avec l’Europe du XXIe siècle».
Parmi ces propositions, la mise à l’étude d’une maison des mondes africains et des diasporas, future institution dédiée à l’Afrique, a également été retenue. Une mission d’étude devra rendre ses propositions dans les six mois.
Un fonds d’amorçage doté de 10 millions sera également créé pour aider des entreprises africaines innovantes du secteur du numérique, dans le cadre de l’initiative Digital Africa de soutien aux start-up africaines.
La France va aussi mettre en place un fonds pour aider les musées africains à accueillir des œuvres internationales et un programme de soutien aux académies sportives africaines.
Emmanuel Macron, hôte du sommet et seul chef d’État présent – les chefs d’État africains n’ont finalement pas été conviés –, a par ailleurs annoncé la restitution fin octobre au Bénin de 26 œuvres pillées au palais d’Abomey, ainsi que d’œuvres qui seront remises à la Côte d'Ivoire, dont, selon des sources diplomatiques, le Djidji Ayokwe, célèbre tambour parleur Ebrié actuellement au musée du Quai Branly-Jacques-Chirac et réclamé de longue date par Abidjan. - AfricaLog avec agence
Mohamed Beavogui a été nommé chef du gouvernement de la Guinée par le président de la transition, le colonel Mamady Doumbouya.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé le déploiement massif du premier vaccin antipaludique chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne et dans des zones à risque, lequel pourrait sauver des dizaines de milliers de vies.
Maladie très ancienne, signalée dès l’Antiquité, le paludisme se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires puis par des cycles de frissons, de fièvre et de sueurs.
Un enfant meurt toutes les deux minutes du paludisme dans le monde, selon l’OMS.
«C’est un moment historique. Le vaccin antipaludique tant attendu pour les enfants est une percée pour la science, la santé infantile et la lutte contre le paludisme», a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, cité dans un communiqué.
«L’utilisation de ce vaccin en plus des outils existants pour prévenir le paludisme pourrait sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année», a-t-il ajouté.
Le «RTS,S», produit par le géant pharmaceutique britannique GSK, est un vaccin qui agit contre un parasite (Plasmodium falciparum) transmis par les moustiques, le parasite le plus mortel à l’échelle mondiale et le plus prévalent en Afrique.
Pour l’Afrique, où le paludisme tue plus de 260 000 enfants âgés de moins de 5 ans chaque année, ce vaccin est synonyme d’espoir, d’autant que les craintes d’une résistance du paludisme aux traitements augmentent.
Au total, cinq espèces de parasites du genre Plasmodium, tous transmis par les piqûres de moustiques, sont responsables de cette maladie.
Le Plasmodium falciparum est l’espèce la plus pathogène et responsable des cas mortels.
«Nous avons longtemps espéré un vaccin antipaludique efficace et maintenant, pour la première fois, nous avons un vaccin recommandé pour une utilisation généralisée», a-t-il ajouté.
Depuis 2019, trois pays d’Afrique subsaharienne, le Ghana, le Kenya et le Malawi, ont commencé à introduire le vaccin dans des régions sélectionnées où la transmission du paludisme est de modérée à sévère. Deux ans après le début de ce premier test grandeur nature au monde, 2,3 millions de doses de vaccin ont pu être administrées.
Fabriqué par le géant pharmaceutique britannique GSK, le «RTS,S» est le premier vaccin, et le seul jusqu’à présent, ayant montré une efficacité pour réduire significativement le nombre des cas de paludisme, y compris de paludisme grave menaçant le pronostic vital, chez les enfants. - AfricaLog avec agence
L’ancien président français a été condamné à la peine maximale d’un an de prison ferme pour le financement illégal de sa campagne pour la présidentielle 2012, dans l’affaire Bygmalion. «Le président Sarkozy, avec qui je viens de m’entretenir au téléphone, m’a demandé de faire appel, ce que je vais faire immédiatement», a déclaré son avocat, Thierry Herzog, à la sortie de la salle d’audience.
La peine est supérieure aux réquisitions du parquet, qui avait demandé une peine d’un an de prison, dont six mois avec sursis. Elle sera néanmoins aménageable en détention à domicile sous surveillance électronique. Mais l’ancien président de la République ne portera pas de bracelet électronique jeudi soir, puisque le tribunal n’a pas demandé, comme il aurait pu le faire, l’exécution immédiate de la peine prononcée et son aménagement.
Il s’agit de la deuxième condamnation pour Nicolas Sarkozy : il avait été condamné le 1er mars à trois ans de prison (dont un an ferme) pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite “des écoutes”. Il a fait appel de cette condamnation.
Il «a poursuivi l’organisation de meetings», après avoir été «averti par écrit du risque de dépassement» du plafond légal, a rappelé la présidente de 11e chambre correctionnelle Caroline Viguier. «Ce n’était pas sa première campagne, il avait une expérience de candidat», a poursuivi la magistrate. - AfricaLog avec agence
Le CNRD a dévoilé les organes de la transition vers la restauration d’un pouvoir civil élu, sans fixer la durée de cette transition.
Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé à l'ONU la France d'un "abandon en plein vol" avec sa décision de retrait du Mali de la force Barkhane, la Russie apportant un soutien explicite à sa volonté de "chercher de nouveaux partenaires", dont des "sociétés privées russes" paramilitaires.
"La nouvelle situation nĂ©e de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l'exposant Ă une espèce d'abandon en plein vol, nous conduit Ă explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sĂ©curitĂ© de manière autonome avec d'autres partenaires", a expliquĂ© Choguel Kokalla MaĂŻga Ă la tribune de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'ONU, sans citer l'entreprise russe Wagner. Il s'agit de "combler le vide que ne manquera pas de crĂ©er la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali", a prĂ©cisĂ© le Premier ministre, dĂ©plorant un "manque de concertation" de Paris et une annonce "unilatĂ©rale" sans coordination tripartite avec l'ONU et le gouvernement malien.Â
"Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n'ait pas été observé en amont de la décision", a insisté le Premier ministre malien, en réclamant aussi "une posture plus offensive" des 15.000 Casques bleus de la mission Minusma face à une menace jihadiste accrue au Sahel. Peu avant, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait confirmé que Bamako avait approché "des sociétés privées russes", lors d'une conférence de presse à l'ONU, tout en assurant que cela ne concernait en rien le gouvernement russe.
La France et l'Union européenne se sont inquiétées de cette orientation du Mali auprès de la Russie au cours d'échanges à New York, a indiqué Sergueï Lavrov. "Les autorités maliennes se sont tournées vers une société militaire privée russe parce que, si je comprends bien, la France veut réduire significativement ses forces militaires qui devaient combattre les terroristes à Kidal" (nord), a dit le ministre russe. Les Français "n'y sont pas arrivés et les terroristes continuent de régner dans cette région", a-t-il ajouté dans une pique à l'égard de Barkhane. "Tout cela se fait sur une base légitime", entre un "gouvernement légitime, reconnu par tous" et des entités qui "fournissent des services à travers des spécialistes étrangers", a-t-il fait valoir. "Nous n'avons rien à voir avec cela", a-t-il encore martelé, la Russie démentant systématiquement que des sociétés paramilitaires privées russes lui soient subordonnées.
Présent, entre autres, en Libye et en Centrafrique, où il est accusé d'exactions depuis le printemps, le groupe Wagner est soupçonné, notamment par Paris, d'agir pour le compte du Kremlin là où ce dernier ne veut pas apparaître officiellement. "Au niveau gouvernemental, la Russie contribue aux capacités de défense militaires du Mali", a aussi affirmé Sergueï Lavrov, évoquant la fourniture d'"équipements militaires techniques". Et d'estimer : "ce serait mieux de synchroniser l'action de l'Union européenne et de la Russie dans la lutte contre le terrorisme, non seulement au Mali mais aussi dans la région du Sahel et du Sahara". Treize pays européens, impliqués pour certains dans la coalition de forces spéciales Takuba au Mali, ont jugé inacceptable vendredi une éventuelle implication du groupe Wagner dans ce pays. La France, l'Allemagne ou l'Estonie sont allées plus loin en avertissant qu'elles réexamineraient leur présence militaire au Mali si un accord était conclu.
Outre l'ONU, inquiète Ă mots couverts d'une arrivĂ©e de Wagner au Mali, l'UE, qui assure la formation de soldats maliens via sa mission UETM Mali, composĂ©e de 700 soldats de 25 pays europĂ©ens, a averti qu'une implication de cette sociĂ©tĂ© russe affecterait "sĂ©rieusement" ses relations avec Bamako. "Dire j'Ă©tais lĂ en premier, dĂ©gagez! c'est insultant, en premier lieu pour le gouvernement Ă Bamako qui a invitĂ© des partenaires Ă©trangers", a rĂ©torquĂ© SergueĂŻ Lavrov.Â
La France, engagée depuis janvier 2013 au Sahel et qui a perdu 52 militaires au Sahel, dont le dernier vendredi, a décidé de réorganiser sa présence militaire autour d'un dispositif plus resserré, centré sur des frappes ciblées contre les chefs jihadistes et sur l'accompagnement des armées locales. Les militaires français doivent ainsi quitter d'ici décembre les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, et le nombre de troupes françaises déployées au Sahel devrait passer de plus de 5.000 hommes actuellement à 2.500 ou 3.000 d'ici 2023. La ministre française des Armées Florence Parly a toutefois réaffirmé lundi à Bamako que la France ne quittait pas le Mali et q'elle restait "déterminée" à y poursuivre la lutte antiterroriste au côté des forces maliennes.
Le groupe Wagner fournit des services de maintenance d'équipements militaires et de formation mais est également accusé de mercenariat et suspecté d'appartenir à un homme d'affaires proche du Kremlin, Evguéni Prigojine. - AfricaLog avec agence
Pour éviter des poursuites pour corruption le fils du président de la Guinée équatoriale, Téodorin Obiang va rendre 26 millions de dollars détournés.