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Melle Ervi: “Il y a beaucoup de travail à faire pour que les africains puissent s’épanouir dans le show biz aux Etats-Unis”

Aug 21, 2009

D’origine camerounaise, mȇme si son nom ne le dit pas, Melle Ervi est bien de Kribi, une petite ville côtière dans le sud du Cameroun où elle a grandi et a nourri sa passion pour la musique. Aujourd’hui, la chanteuse qu’elle est devenue s’ouvre au public et parle de la sortie de son premier album titré “Love”.

AfricaLog: Melle Ervi, vous ȇtes bien de Kribi au Cameroun, mais votre nom n’en a pas l’air. c’est bien votre nom ou tout simplement un nom d’artiste?

Melle Ervi: Oui je le sais, c’est bien mon nom; je l’ai un tout petit peu changé, mais c’est mon nom, Melle Ervi.

AfricaLog: Comment ȇtes-vous arrivé à la musique? Avez-vous pris des leçons de musique ou avez-vous chantez dans des chorales?

Melle Ervi: Non pas du tout. J’ai toujours aimé la musique en grandissant; j’ai toujours eu envie de chanter. j’ai commencé à écrire des chansons depuis l’âge de dix ans. Et mȇme à l’école, je chantais déjà dans des soirées culturelles. ça toujours fait partie de moi. Et récemment, j’ai décidé de mettre certains de mes écris sur musique et voir un peu ce que ça allait donné. Maintenant que je suis vraiment dans le domaine, je me rends compte de mes lacunes vocales et donc, je fais des excercices vocaux pour essayer de percer ma voix.

AfricaLog: Pourquoi avez-vous choisi le zouk?

Melle Ervi: C’est une musique que j’ai toujours aimé. C’est une musique dans laquelle je me sentais très à l’aise pour parler des thèmes que j’ai décidé de traiter dans ce premier album. En fait je ne me suis pas posé la question; j’ai commencé à composer et puis je me suis rendu compte que toutes mes chansons tombaient dans le zouk.

AfricaLog: Pourquoi avez-vous choisi de vous installer au Etats-Unis pour lancer votre carrière musicale?

Melle Ervi: J’avais déjà envie de m’installer aux Etats-Unis pour des raisons familiales et personnelles; et puis, pendant que j’étais ici, j’ai fait la connaissance de mon producteur Valère Tchoumb’s tout à fait au hazard. On s’est rencontré un soir alors que je chantonnais comme ça avec des amis et il m’a demandé si je chantais, je lui ai dit oui que ça m’arrivait de chanter; et il a proposé d’écouter ce que je fais et éventuellement de me produire. c’est vrai que j’avais en esprit de mettre sur album les chansons que j’avais déjà écrites. J’ai accepté de travailler avec lui et ça été un déclic; il savait bien où je voulais aller et ce que je voulais faire. Donc, j’ai décidé de ne pas retourner en France puisque j’avais trouvé ici sur place la personne avec qui je pouvais travailler.

AfricaLog: On aurait pensé que la France était plus approprié puisque que vous chantez le Zouk qui est un peu plus populaire en France et particulièrement dans les milieux afro-caribéen?

Melle Ervi: Oui, c’est vrai, j’ai bien sorti l’album ici, mais le marketing, la promotion de l’album se fait pour la plupart en Europe et en Afrique. C’est vrai qu’ici aux Etats-Unis je travaille également beaucoup sur la promotion de l’album dans la communauté francophone, africaine et européenne. Je pense que d’ici quelque temps, on pourra voir si les choses ont été bien faites ou pas.

AfricaLog: Alors, Comment le lancement de l’album est t-il reçu aux Etats-Unis?

Melle Ervi: Depuis que je suis rentrée de ma tournée Africaine et Européenne, l’accueil est un peu timide. Peut ȇtre c’est parcequ’on n’a pas fait un lancement officiel de l’album ici comme ça été le cas au Cameroun et en France. Ce que je constate ici à Washington c’est que les gens sont agréablement surpris et ils ont tendance à soutenir les initiatives; donc, on verra bien.

AfricaLog: Et En Afrique?

Melle Ervi: Le lancement de l’album c’est très bien passé au Cameroun; la presse y a bien répondu, il y avait de bonnes critiques et de pas bonnes. Mais l’acceuil dans l’ensemble a été chaleureuse. En partant du pays j’ai constaté qu’à certains endroits, les gens mimaient et chantonnaient déjà mes chansons. En Côte d’Ivoire c’était pareil. Je pense que les gens ont été beaucoup plus réceptifs; et comme je chante en français, il n’y avait pas la barrière de la langue.

AfricaLog: Vous avez choisi le zouk dont le thème c’est généralement l’amour, et d’une chanson à une autre la musique ou les paroles ont tendance à ȇtre identiques; ça doit ȇtre un défi pour que les gens ne s’en lassent pas…

Melle Ervi: Oui, vous avez raison; les messages d’amour sont exactement les mȇmes, mais je pense qu’ils sont différents d’une personne à une autre et qu’ils sont ressentis différemment d’une personne à une autre. Très souvent les gens se retrouvent dans les histoires d’amour qu’elles soient chantées en Zouk, en jazz, en R&B, ou en Rap. Maintenant, le défi est sur les mélodies qui vont avec les paroles, et c’est sur ça en général que les artistes doivent travailler. j’ai essayé d’axer mon travaille sur les mélodies pour qu’elles soient différentes. Mais c’est vrai que si dans tout l’album il n’ y a que des chansons de zouk, on a tendance a croire qu’elles sont les mȇmes. Après, c’est au mélomane de les écouter et de faire la différence.

AfricaLog: De qui parlent vos chansons; adressent t-elles vos histoires d’amour?

Melle Ervi: Non, pas forcément; toutes mes chansons ne sont pas autobiographiques. Il y en a une ou deux, vous n’allez pas me demander lesquelles…(rire). Mais généralement, je m’inspire de la vie de tous les jours, des histoires des amis, de la famille, des gens qui m’entourent, bref, de la vie.

AfricaLog: Qu’est ce que vous pensez du milieu du show biz africain aux Etats-Unis ? Est ce qu’il est bien organisé ? Y a t-il une bonne promotion des artistes?

Melle Ervi: Je pense qu’il y a encore beaucoup de travaille à faire. Comme je l’ai dit, les gens ont tendance à accepter les initiatives, mais c’est encore crispé et sens dessus dessous. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour que les africains puissent s’épanouir à cent pour cent dans le show biz aux Etats-Unis.

AfricaLog: Avez-vous déjà pensé au deuxième album et qu’est ce qu’il nous réservera de nouveau?

Melle Ervi: Beaucoup de variétés c’est sûr, mais pour l’instant, je me consacre au lancement officiel et à la promotion du premier album ici aux Etats-Unis. Les gens ne me connaissent pas encore. Ils se demandent qui est Melle Ervi; j’ai besoin de bien m’implanter dans le milieu africain et francophone ici aux Etats-Unis.

AfricaLog: Qu’est ce que vous ferez dans cinq ans?

Melle Ervi: Vous savez, j’ai des projets pour l’Afrique et le Cameroun en particulier. Je me vois dans beaucoup de projets humanitaires dans cinq ans et bien sûr de la musique encore et toujours parcequ’elle fait partie de moi. Mais je suis très intéressée par l’humanitaire et je ne vais pas vous dévoiler mes projets pour l’instant.

 

Pour Ă©couter une chanson de Melle Ervi cliquez ici: Melle Ervi sur ALog TV

 

Propos recueillis par Chimène K. Siewe

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