Accompagné par une énorme ferveur populaire, Barack Obama est devenu mardi le premier président noir des Etats-Unis, saluant la victoire de "l'espoir" sur "la peur" à l'heure où le pays est aux prises avec deux guerres et une redoutable crise économique. | Alog News | www.africalog.com
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Accompagné par une énorme ferveur populaire, Barack Obama est devenu mardi le premier président noir des Etats-Unis, saluant la victoire de "l'espoir" sur "la peur" à l'heure où le pays est aux prises avec deux guerres et une redoutable crise économique.

Jan 20, 2009

Accompagné par une énorme ferveur populaire, Barack Obama est devenu mardi le premier président noir des Etats-Unis, saluant la victoire de "l'espoir" sur "la peur" à l'heure où le pays est aux prises avec deux guerres et une redoutable crise économique. Evènement

Le 44e président a prêté serment à 12h05 locales (17H05 GMT) sur la Bible d'Abraham Lincoln depuis les marches du Capitole, le siège du Parlement. Plus de deux millions de personnes, beaucoup les larmes aux yeux, ont assisté à la cérémonie sur le Mall, l'immense esplanade du coeur de Washington.

Comme le veut la tradition, le président a levé la main droite et posé la gauche sur la Bible de Lincoln, son prédécesseur et modèle, que tenait pour lui sa femme Michelle, vêtue d'un ensemble or pâle.

"Moi, Barack Hussein Obama, je jure solennellement de remplir les fonctions de président des États-Unis fidèlement, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis", a-t-il déclaré, avant de prononcer son discours d'investiture sous les hourras de la foule agitant des drapeaux tricolores.

Prenant les rênes d'un pays aux prises avec une crise économique majeure et engagé dans deux guerres, en Afghanistan et en Irak, M. Obama a félicité ses compatriotes d'avoir choisi "l'espoir plutôt que la peur" en l'élisant président. A l'adresse du monde, il a assuré que l'Amérique était "prête à diriger à nouveau", après les ruptures et tensions des années Bush.

Dans la foule, l'émotion était particulièrement forte chez les nombreux Américains d'origine africaine venus acclamer leur héros malgré un vent et un froid intenses.

"C'est une occasion historique, une pierre blanche dans l'histoire des relations raciales de ce pays", a souligné Fred Phillips, un psychologue âgé de 62 ans. "Les espoirs de mes ancêtres, leurs efforts et leurs prières ont été récompensés".

Barack Obama, fils d'un père kényan venu étudier aux Etats-Unis, a évoqué la question raciale en soulignant qu'il y a moins de 60 ans ce dernier "n'aurait peut-être pas été servi dans un restaurant de la ville", alors que lui-même peut aujourd'hui "prêter le serment le plus sacré".

Face à la menace du terrorisme, Barack Obama a prévenu les extrémistes du monde entier qu'ils ne réussiraient pas à affaiblir les Etats-Unis qui "les vaincront". Il a promis que les troupes américaines allaient "commencer à quitter l'Irak de façon responsable", près de six ans après l'invasion de ce pays sur ordre de M. Bush.

Il a proposé au monde musulman "une nouvelle approche, fondée sur l'intérêt et le respect mutuels".

A propos de la récession qui frappe les Etats-Unis, M. Obama a estimé que l'économie américaine, "gravement affaiblie", avait été victime de "la cupidité et l'irresponsabilité de certains". "Un pays ne peut prospérer longtemps en ne favorisant que les plus prospères", a-t-il lancé.

Prenant le contre-pied de la politique de l'administration sortante, il a assuré que les Etats-Unis travailleraient "sans relâche pour faire reculer le spectre du réchauffement de la planète".

Le couple présidentiel a raccompagné le président sortant George W. Bush et son épouse Laura à leur hélicoptère, qui les a amenés à la base aérienne d'Andrews d'où ils ont décollé à direction du Texas.

Les deux présidents et leurs épouses avaient pris le café ensemble à la Maison Blanche dans la matinée, entamée pour M. et Mme Obama par un office religieux.

Les festivités devaient se poursuivre dans l'après-midi par le défilé accompagnant, au son des fanfares de tout le pays, Barack Obama à sa nouvelle résidence, un parcours long de 2,7 km entre le Capitole et la Maison Blanche.

Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été mises en place pour parer à tout risque d'attentat et canaliser les foules considérables qui ont envahi la ville de 600.000 habitants.

La journée devait se terminer par des pas de danse: le couple Obama doit participer à dix bals "officiels" sur des centaines prévus.

Dès son investiture, M. Obama a reçu les félicitations des dirigeants du monde entier.

Le président français Nicolas Sarkozy lui a adressé ses "voeux de plein succès" et s'est déclaré "résolu à travailler main dans la main" avec les Etats-Unis pour "relever ensemble les immenses défis" du monde.

Le Premier ministre britannique Gordon Brown a salué "un nouveau chapitre dans l'histoire américaine comme dans l'histoire du monde". - AFP 

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