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Accord politique: Après l’impasse, le pouvoir et l’opposition en passe

Jul 16, 2014
Accord politique: Après l’impasse, le pouvoir et l’opposition en passe

On avait pensé à un chantage de la part de l’opposition républicaine lorsque, dans le brouhaha de dernière minute du dialogue politique inter-guinéen au Palais du peuple, des menaces ont semblé fuser, pour dire, «si on n’aboutit pas à un accord dans les meilleurs délais, on va redémarrer les manifestations de rues et sur les places publiques». Le porte-parole de l’opposition avait même insinué, au sortir de la salle des Actes: «Nous avons le sentiment qu’il y a une main noire derrière».

Aboubacar Sylla de marteler: «Pour nous, le dialogue est clos, le consensus obtenu doit figurer dans le relevé de conclusions pour son application par toutes les parties. Probablement, les conclusions de ce dialogue n’ont pas été entérinées à un certain niveau, au niveau de certaines autorités du pays. Donc, ils veulent faire marche arrière et nous ne l’accepterons pas».

La menace aurait prospéré car, le Pouvoir aurait accédé à la proposition d’amendements de l’opposition républicaine. Ce qui devrait permettre la signature, dans les prochains jours, d’un document final de sortie définitive de crise même si, la date exacte de la plénière des signataires n’est pas connue.

Le «relevé de conclusions» préalablement présenté par le Gouvernement avait été rejeté par l’opposition qui le qualifiait d’être «trop succinct et ne regroupe pas l'entièreté des accords obtenus».Cependant, elle annonce avoir fait «des propositions claires et nettes pour chacun des cinq points inscrits à l’ordre du jour du dialogue».

Les deux mouvances auraient, chacune de son côté, accepté les propositions du camp d’en-face. Comme quoi, après l’impasse, le pouvoir et l’opposition sont en passe d’aboutir à un nouvel Accord politique au terme du dialogue d’«évaluation de l’application des dispositions de l’accord politique du 3 juillet 2013».

Au bout du compte, une date de consensus pourrait être fixée pour la tenue des élections locales qui se font toujours attendre. D’autre part, la page du couple Waymark – Sabary technology, accusé par l’opposition républicaine de préparer des fraudes au profit du pouvoir, pourrait définitivement être tournée et, à la place, un nouvel opérateur technique qui sera choisi au terme d’un appel d’offres international. La CENI est déjà à pied d’œuvre dans ce sens pour pouvoir tenir le délai de l’échéance de la présidentielle de 2015, notamment.

L’Institution en charge de l’organisation des élections avance, rien que pour la tenue des locales, un budget prévisionnel de 224 milliards de francs guinéens contre une programmation de la Loi de finances de 132 milliards. La CENI est à la recherche du gap financier.

C’est donc dans cette atmosphère d’attentisme que le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, est attendu à partir de ce jeudi à Conakry pour une visite de travail et d’amitié de deux jours, les 17 au 18 juillet 2014.

Le Président Compaoré devra, à coup sûr mettre à profit son séjour, en sa qualité d’ancien Médiateur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la crise qui a secoué la Guinée de 2008 à 2010, pour évaluer avec son hôte, Président Alpha Condé, les avancées enregistrées depuis l’élection présidentielle guinéenne de 2010. Surtout que lui, Blaise Compaoré, a été l’un des artisans de la signature de l’Accord de Ouagadougou qui a permis une transition réussie avec le départ des militaires du pouvoir et l’arrivée d’un civil à la tête du pays.

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