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Après la Chine, au tour du Japon de renforcer sa présence en Afrique

Apr 28, 2010

Le Japon va participer à la fin de la semaine à une conférence en Tanzanie avec une cinquantaine de pays africains afin de montrer son engagement à l'égard de ce continent, face à une présence chinoise massive.

La réunion d'Arusha, à laquelle participera les 2 et 3 mai le ministre japonais des Affaires étrangères, Katsuya Okada, est destinée à faire le point des progrès accomplis depuis la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Ticad) de mai 2008 à Yokohama (sud de Tokyo).
Une première conférence de suivi s'était déjà tenue l'an dernier au Botswana.
«M. Okada va annoncer que le Japon est en passe de réaliser son objectif de doublement de l'aide à l'Afrique d'ici 2012», a déclaré à la presse Kazuo Kodama, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Lors de la Ticad de Yokohama, le gouvernement japonais avait promis de faire passer l'aide publique au développement à 1,8 milliard de dollars d'ici 2012.

«Entre 2008 et 2009, notre aide s'est élevée en moyenne à 1,7 milliard de dollars», a précisé Asako Okai, directrise de la Deuxième Division Africaine au ministère.

Avant de présider cette conférence, le chef de la diplomatie japonaise fera une visite officielle en Afrique du Sud jeudi et vendredi, à l'occasion du 100e anniversaire de l'établissement des relations entre les deux pays.

Le Japon tente depuis quelques années de développer des liens avec des États africains riches en ressources naturelles. Mais il se heurte à une concurrence féroce de la Chine, présente en masse sur le continent.

La présence chinoise est évaluée entre 800 000 et un million de résidents, alors que seulement 7 000 Japonais vivent et travaillent en Afrique, a reconnu Mme Okai.

«En Afrique du Sud, il y a 1 400 Japonais et on estime qu'il y a entre 300 000 et 500 000 Chinois», a-t-elle indiqué. «Nous étions le principal marché pour les exportations d'Afrique du Sud en 2008, mais la Chine nous a devancés l'an dernier.»

«Les sommes que nous pouvons mobiliser pour l'Afrique ne sont pas très élevées comparées aux Chinois», a-t-elle souligné, en rappelant que le développement des ressources naturelles «coûte des milliards, voire des dizaines de milliards de dollars». - AFP

 

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