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Congo: La peur des violences pré et post-électorales cause des mouvements d'exode des populations vers l'intérieur du pays

Jul 09, 2009

Les folles rumeurs qui ont circulé et continuent de circuler depuis quelques semaines dans la capitale ont causée des mouvements d'exode des Brazzavillois vers l'intérieur du pays pour se mettre à l'abri d'éventuelles violences à la veille ou après les élections présidentielle boudée jusqu'ici par l'opposition radicale qui exige les meilleures conditions d'organisation de ce scrutin.

Ces vagues mouvements d'exode des populations dans les conditions de voyage difficile et vers des destinations qui, malheureusement, ne favorisent pas un accueil adéquat font suite aux déclarations tapageuses et aux multiples appels à la désobéissance civile et au boycott lancés par l'opposition au cours des réunions et conférence de presse.

Face à ces déclarations de nature à discréditer l'élection présidentielle alors que la campagne s'achemine vers la fin, le 10 juillet, les observateurs de la vie politique nationale estime que le scrutin du 12 juillet connaître un fort taux d'abstention du fait non seulement des déplacements massifs des électeurs, mais également du fait de la mauvaise politique de distribution des cartes d'électeurs.

Le gouvernement qui tient à la tenue de cette élection, malgré le report sollicité par l'opposition radicale, a mis en garde les fauteurs de troubles susceptibles de perturber l'ordre public pendant le scrutin du 12 juillet 2009.

Réagissant sur la peur qui gagne les Brazzavillois qui fuient vers les villes de l'intérieur ou à l'étranger, le gouvernement s'est dit "très choqué".

" Lorsqu'ils font fuir les populations dans les villages, on sait que politiquement leur objectif c'est de disperser l'électorat, car ceux qui fuient ne voteront pas là où ils iront », a déploré amèrement le ministre congolais des affaires étrangères.

Le même regret a été exprimé par Antoine Sassou Nguesso, épouse du chef de l'Etat sortant.

"Ce n'est pas bien de faire comme ça. Et les populations, je pensais qu'elles avaient compris après tout ce que nous avons subi dans ce pays. Il fallait rester pour résister, mais elles ont préféré fuir », a déplorée Mme Sassou Nguesso.

Pour rassurer la population brazzavilloise sur les dispositions prises et parer à toute éventualité, le directeur général de la police a appelé, mardi, les populations à rester sur place et de ne rien craindre. Car, a-t-il indiqué, l'élection se déroulera à la date prévue, dans la paix et la tranquillité.

Toutefois, en vue prévenir d'éventuelles violences et troubles, le gouvernement a déployé, à travers le Conseil national de sécurité, près de vingt mille agents de la force publique à travers l'ensemble du territoire congolais.

Ces agents ont pour missions essentiellement de protéger les centres et bureaux de vote, de sécuriser les campagnes électorales et de protéger tous les candidats à l'élection présidentielle.

Le 12 juillet prochain, un peu plus de deux millions d'électeurs congolais seront appelés aux urnes pour choisir, entre treize candidats retenus par la Cour constitutionnelle, celui qui devra présider aux destinées de la République du Congo. Un second tour sera organisé à une date qui reste à déterminer si aucun n'obtient la majorité absolue.

Le président sortant Sassou Nguesso va briguer un nouveau septennat face à trois prétendants du Front uni des partis de l'opposition (FPOC), dont Mathias Dzon qui a demandé mardi aux populations, au cours de son tout premier meeting depuis le lancement de la campagne, d'organiser, chacun chez soi, un concert de casseroles pour réclamer le report de l'élection présidentielle.

Selon le ministère congolais des affaires étrangères, une trentaine d'observateurs électoraux de l'Union Africaine est attendus au Congo. L'Union européenne et les Etats-Unis n' enverront pas quant à eux d'observateurs pour cette élection qui, selon des députés de l'Union européenne, est sans enjeu majeur. – Xinhua

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