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Déclin de la bonne gouvernance en Afrique

Oct 05, 2015
Déclin de la bonne gouvernance en Afrique

Au total, 21 des 54 pays africains ont vu leur gouvernance se détériorer depuis 2011, dont cinq des dix pays en tête du classement 2015 de la fondation Mo Ibrahim, rendu public lundi.

L’indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) est basé sur 93 indicateurs classés en quatre sous-catégories : sécurité et État de droit, participation et droits de l'homme, développement économique durable et développement humain.

«Bien que dans l'ensemble nos concitoyens africains sont certainement en meilleure santé et vivent dans des sociétés plus démocratiques qu'il y a 15 ans, l'IIAG 2015 montre que l'évolution récente sur le continent dans d'autres domaines-clés est, soit au point mort, soit en déclin, et que certains pays majeurs semblent marquer le pas», a noté Mo Ibrahim, président de la Fondation.

«C'est un signal d'alarme pour chacun d'entre nous. Seules des améliorations partagées et durables dans chacun des domaines de gouvernance assureront aux Africains l'avenir qu'ils méritent et exigent», a-t-il ajouté.

L'île Maurice reste en tête du classement, suivie du Cap-Vert, du Botswana, mais ces trois pays ont tous enregistré au cours des quatre dernières années un déclin de leur niveau global de gouvernance. L'Afrique du Sud arrive 4e sur 54. La Somalie arrive dernière (8,5/100) devant le Soudan du Sud (19,9/100) et la Centrafrique (24,9/100).

Seuls six pays ont enregistré une amélioration dans chacune des quatre catégories : la Côte d'Ivoire, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal, la Somalie et le Zimbabwe.

Une note d'espoir cependant : les dix pays ayant enregistré la plus forte progression de leur niveau global de gouvernance ces quatre dernières années représentent presque un quart de la population du continent.

Cinq de ces pays, le Sénégal (9e), le Kenya (14e), le Maroc (16e), le Rwanda (11e) et la Tunisie (8e), figurent déjà parmi les 20 premiers pays, ce «qui permet de s'interroger sur la probabilité de les voir devenir les prochaines grandes puissances du continent», se félicite la fondation.

Mo Ibrahim, homme d'affaires soudanais naturalisé britannique, avait revendu en 2005 son entreprise de téléphonie mobile Celtel, avant de créer en 2006 sa fondation, basée à Londres, qui a pour mission de promouvoir la bonne gouvernance sur le continent africain. - AfricaLog avec agence

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