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Des ripoux de la presse française exposés par le roi

Aug 30, 2015
Des ripoux de la presse française exposés par le roi

"Je veux trois millions d'euros". Ce serait les paroles d'Eric Laurent, enregistrées par l'avocat du roi du Maroc. Le journaliste a avoué avoir cherché un accord financier, mais dément tout chantage.

Eric Laurent et Catherine Graciet ont été mis en examen le samedi 29 août, pour "chantage" et "extorsion de fond". Ils sont accusés d'avoir tenté de soustraire au roi du Maroc Mohamed VI de l’argent contre la promesse de ne pas publier un livre compromettant sur le souverain. Les deux journalistes se défendent de tout acte malveillant. Mais un enregistrement, dévoilé par le Journal du Dimanche le 30 août, est accablant.

Le 23 juillet dernier, Eric Laurent contacte le cabinet du roi du Maroc, indiquant qu'il prépare un livre. Une rencontre a lieu le 11 août dans un palace parisien, entre le journaliste et l'avocat du roi. Ce dernier enregistre discrètement la conversation à l'aide de son smartphone. "Vous voulez quoi ?", demande l'avocat. "Je veux 3", répond le journaliste. "Trois quoi ? Trois mille ?". "Non trois millions". "Trois millions de dirhams?". "Non, trois millions d'euros".

Une deuxième rencontre est organisée, toujours avec l'avocat de Mohamed VI qui continue ses enregistrements. "Vous avez des informations très importantes, très sensibles, et qui peuvent avoir un impact important sur le Maroc. Vous étiez, vous et madame Graciet, disposés à renoncer à la publication de cet ouvrage", demande le représentant du roi. Et Eric Laurent de répondre : "Définitivement, exactement".

Eric Laurent et Catherine Graciet sont finalement interpellés par la police le 27 août. Ils ont en leur possession 80.000 euros en liquide ainsi qu'une lettre signée où ils s'engagent à ne plus rien écrire sur le roi du Maroc en contrepartie du versement de 2 millions d'euros.

Après sa mise en examen, Eric Laurent a reconnu avoir cherché un accord financier. Mais il nie toute tentative de chantage. Lui et sa consœur Catherine Graciet ont été placés sous contrôle judiciaire, ils ont l’interdiction de se rencontrer. Leur avocat William Bourdon dénonce "un traquenard", une "opération politique" contre ces deux journalistes "dont l'enquête est de nature à révéler de lourds secrets". – AfricaLog avec agence

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