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Drame sur une plage du quartier Taouyah à Conakry

Jul 29, 2014
Drame sur une plage du quartier Taouyah à Conakry

La nouvelle est tombée dans la soirée du mardi, 29 juillet 2014. Selon des témoins, une bousculade a entrainé un vaste mouvement de foule lors du concert des "Banlieuz’arts" sur une plage de la banlieue, à Taouyah précisément, dans la Commune de Ratoma. On parle de nombreux cas de décès et de blessés. Les enquêtes sont ouvertes.

Selon un communiqué rendu public tard sur les antennes de la télévision nationale (00 h 50 mn), le Président de la République a pris les dispositions suivantes :

- Une semaine de deuil national est décrétée à partir de ce jour 29 juillet 2014.

- Le Directeur Général de l’Agence Guinéenne de Spectacles, Malick Kébé, est suspendu de ses fonctions.

- Le Procureur de la République, près le Tribunal de Première Instance de Dixinn, est chargé de mener les enquêtes pour situer les responsabilités.

- Le Président de la République engage les responsables à tous les niveaux afin qu’ils prennent les dispositions nécessaires pour que plus jamais pareil drame ne se reproduise dans notre pays.

Enfin, en cette douloureuse circonstance, le Président de la République présente ses condoléances aux familles des victimes et ses sentiments de compassion aux blessés.
Les corps des victimes et les blessés ont été acheminés à l’hôpital de Donka.
On se souvient que le 1er janvier 2014, des bousculades avaient également entrainé des morts d’hommes au niveau de la plage de Lambanyi, lors du concert de l’artiste Takana Zion. L’artiste en a été très affecté et avait déclaré être «touché pour ce qui s’est passé, parce qu’il y a eu des jeunes qui ont perdu la vie. C’est indépendant de la volonté de chacun. Donc, je profite pour présenter les condoléances aux familles des différentes victimes».

Au regard des conditions d’organisation, Takana Zion n’avait pas manqué de dénoncer le manque de structure de sécurité et pourtant, il disait avoir prévenu les organisateurs quand il a constaté l’absence de la sécurité à l’intérieur de son périmètre d’évolution: «Ce jour là, mon public et moi, nous étions exposés. Je me suis disputé avec les organisateurs. Je ne voulais même plus jouer. C’est vraiment dommage parce que quand on amène des gens pour faire des concerts, c’est pour les rendre heureux».

Comme si cela ne suffisait pas, l’artiste a attiré l’attention sur un autre fait de triste constat: «Ce que je reproche aux organisateurs guinéens, quand-ils sont en train de chercher l’argent, ils s’en foutent de l’artiste. Je me suis sentis beaucoup insulté par la façon dont on a organisé l’événement».

Le gouverneur de l’époque de la Ville de Conakry, Commandant Sékou Resco Camara, avait même annoncé la fermeture de toutes les plages de la Capitale, à travers la suspension de toutes formes d'autorisation d'exploitation de ces sites. Il avait également demandé l'instauration des contrôles réguliers sur lesdits sites par les services de sécurité mandatés à cet effet.

A peine, a-t-il été remplacé, que les activités ont repris de plus belle sur ces plages.
Le Porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara avait déclaré, au lendemain de ce drame, qu’en «attendant les conclusions de l’enquête, les informations en possession des services de sécurité indiquent que c’est suite à une forte affluence non maîtrisée du public puis d’un mouvement de panique créé par une brusque montée de la marée qu’un ponton a cédé», et que «l’effondrement de l’ouvrage et la bousculade qui s’en est suivie, ont malheureusement causé 6 morts et plusieurs blessés».

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