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Guinée: l'UE laisse l'Union Africaine décider d'éventuelles sanctions

Oct 09, 2009

Des représentants de l'Union européenne ont choisi vendredi à Bruxelles de laisser l'Union africaine (UA) décider de l'opportunité d'éventuelles sanctions contre la junte guinéenne après la répression sanglante d'une manifestation, a-t-on appris de source diplomatique. "Il a été décidé de laisser le leadership de cette crise à l'Union africaine", a précisé un diplomate européen à l'AFP.

L'UA devrait faire le point le 17 octobre sur l'éventualité de sanctions ciblées, et les Européens "suivront alors la décision de l'UA, en se coordonnant avec l'UA", a-t-il ajouté. Par ailleurs, l'UE serait également "prête à contribuer à une mission de maintien de la paix", si l'UA venait à décider d'en organiser une en Guinée, a-t-il souligné.

Une réunion est prévue la semaine prochaine entre l'UA et de hauts représentants de l'UE consacrée à la crise en Guinée, mais le lieu et la date ne sont pas encore déterminés. Fin septembre, l'UE avait décidé d'étudier le principe de sanctions ciblées contre les auteurs de la sanglante répression d'une manifestation à Conakry le 28 septembre, et avait chargé ses représentants sur place d'élaborer des propositions.

Le président burkinabè Blaise Compaoré, nommé médiateur par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), s'est rendu lundi à Conakry, où il a proposé à la junte et à l'opposition de se rencontrer prochainement à Ouagadougou.

La junte militaire a également créé une commission d'enquête. Mais l'opposition guinéenne a fait savoir qu'elle ne siégera pas dans cette commission d'enquête, exigeant qu'une enquête internationale réellement indépendante soit menée.

La junte affirme que 56 civils ont été tués et 934 personnes blessées au cours de la répression d'une manifestation de l'opposition dans un stade de Conakry par des militaires, tandis que l'organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH) estime que plus de 157 personnes ont été tuées et 1.200 blessées, dont de nombreuses femmes violées. - AFP 

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