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L’ex-président bolivien “parti par la fenêtre”

Nov 11, 2019
L’ex-président bolivien “parti par la fenêtre”

L’ex-président bolivien Evo Morales, qui a démissionné dimanche au terme de trois semaines de protestations contre sa réélection, a annoncé qu’un mandat d’arrêt «illégal» avait été émis contre lui.  

«Je dénonce devant le monde et le peuple bolivien qu’un officier de police a annoncé publiquement qu’il a reçu instruction d’exécuter un mandat d’arrêt illégal émis contre ma personne», a écrit l’ancien dirigeant socialiste sur Twitter.

«De la même manière, des groupes violents ont attaqué mon domicile. Les putschistes détruisent l’État de droit », a ajouté Evo Morales, 60 ans, dont on ignorait dimanche soir où il se trouvait.

Le commandant de la police, Vladimir Yuri Calderon, a démenti l’existence d’un tel mandat d’arrêt à la télévision locale Unitel. Seuls sont visés les magistrats du Tribunal suprême électoral (TSE), a-t-il déclaré.  


En début de soirée, la police a arrêté la présidente du TSE, Maria Eugenia Choque, sur ordre du parquet, qui enquête sur des irrégularités commises dans le scrutin d’octobre, ainsi que le vice-président du TSE, Antonio Costas.

Des milliers d’habitants ont déferlé dans les rues du pays pour célébrer cette annonce, agitant le drapeau bolivien entre rires et larmes après la violente vague de contestation au cours de laquelle trois personnes ont été tuées et 383 blessées.

«Cet imbécile (Morales), qui ne sait pas réfléchir, est parti par la fenêtre, quelle bonne nouvelle, on est heureux», confiait Reggina Sojas, commerçante de 61 ans, venue faire la fête sur l’avenue El Prado, principal axe de La Paz.

«Quel moment de gloire pour nous, on est vraiment contents, vive la démocratie», se réjouissait aussi Ricardo Revilla, employé de banque de 37 ans.

«Nous avons donné une leçon au monde, demain la Bolivie sera un nouveau pays», s’est exclamé Luis Fernando Camacho, dirigeant le plus visible et radical de l’opposition, qui s’était rendu plus tôt au siège du gouvernement à La Paz pour y remettre symboliquement une lettre de démission à signer par Evo Morales, ainsi qu’un exemplaire de la Bible. - AfricaLog avec agence

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