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La rebellion de RDC dénonce les "mensonges" de l'ONU, pose une nouvelle exigence

Jan 02, 2009

La rébellion de Laurent Nkunda a dénoncé vendredi les "mensonges" de l'Onu en République démocratique du Congo (RDC) et exigé une vérification de la médiation sur les lignes de front dans l'est en préalable à la reprise des négociations avec le gouvernement congolais.

La reprise des négociations entre le gouvernement et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), prévue le 7 janvier à Nairobi, "risque de poser problème", déclare un communiqué du porte-parole de la rébellion, Bertrand Bisimwa.

Le CNDP "exige que la lumière soit faite" sur une question qu'il juge "majeure": "la réoccupation par des unités de la coalition gouvernementale des zones" d'où la rébellion s'était désengagée depuis fin octobre le long des lignes de front dans la province du Nord-Kivu, explique ce communiqué.

"Contre toute évidence, la Monuc (Mission de l'Onu en RDC) continue à soutenir qu'aucune présence des troupes gouvernementales n'a été observée" sur les trois axes de Goma-Kibati, Kabasha-Kiwanja-Kanyabayonga, Nyanzale-Ishasha-Kiwanja, détaille le texte.

Mercredi, la Monuc avait démenti des "allégations" de Laurent Nkunda sur un renforcement des positions de l'armée le long de la principale ligne de front de Goma-Kibati, en périphérie nord de la capitale provinciale Goma.

Le CNDP dénonce ce qu'il estime être les "mensonges" et les "contre-vérités délibérées" de la Monuc qui "conforte ainsi la logique de guerre".

"La présence de la coalition gouvernementale" sur les axes concernés "est d'une ampleur telle qu'il suffirait d'une étincelle pour relancer la guerre", affirme la rébellion.

Après des défaites successives de l'armée, des négociations entre le gouvernement et la rébellion ont débuté en décembre à Nairobi sous la médiation du nigérian Olusegun Obasano, désigné par l'Onu. La situation est depuis lors relativement calme sur le terrain, quoique tendue, et les pourparlers doivent reprendre le 7 janvier.

Les troupes rebelles campent toujours aux portes de Goma, l'un des principaux points de tension entre l'armée et les rebelles.

La seconde ligne de front est située à une centaine de km au nord de Goma, elle croise trois axes routiers d'où les rebelles s'étaient retirés le 18 novembre sur près de 40 km "signe de bonne volonté".

La rébellion "avait créé ces zones de séparation en vue d'éloigner toute possibilité de confrontation", assure le communiqué.

La Monuc "avait la charge de la protection desdites zones de séparation, et aujourd'hui elle refuse tout simplement d'avouer son incapacité à remplir cette tâche", accuse le texte.

Des groupes armés pro-gouvernementaux, miliciens Maï-Maï et rebelles hutus rwandais dont l'identité alimente souvent la confusion, ont depuis lors repris position dans ces zones très difficilement contrôlables, avait constaté l'AFP à la mi-décembre.

Le CNDP exige désormais "en préalable à la reprise des négociations de Nairobi la descente de la médiation sur le terrain", sur tous les axes contestés, selon son porte-parole.

"C'est essentiel pour écarter toute possibilité de reprise de la guerre", souligne le mouvement rebelle, qui avait déja demandé fin décembre "l'intervention" de l'Onu pour obtenir un retrait des troupes de l'armée congolaise des lignes de front de Kibati et du nord de la province. - AFP

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