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Le monde appelé à faire davantage contre Ebola

Oct 15, 2014
Le monde appelé à faire davantage contre Ebola

L'épidémie d'Ebola qui a fait près de 4500 morts est «la plus grave urgence sanitaire de ces dernières années» pour les responsables occidentaux qui craignent une contagion dans leurs pays et appellent à prendre des mesures plus drastiques.

Face au risque d'une propagation de la maladie sur le sol américain après la contamination d'une deuxième soignante, le président Barack Obama a assuré que les États-Unis se devaient de répondre de manière «beaucoup plus agressive».

Le Conseil de sécurité a demandé pour sa part aux pays membres de l'ONU «d'accélérer et d'étendre de manière spectaculaire leur aide financière et matérielle» aux pays touchés. Leurs structures sanitaires rudimentaires sont incapables de faire face à la crise sans précédent.

En France, le président François Hollande a annoncé la mise en place d'«un dispositif de contrôles à l'arrivée des vols en provenance de la zone touchée par le virus».

L'infection d'une deuxième soignante dans un hôpital du Texas, qui s'occupait d'un malade libérien depuis décédé, a provoqué la stupeur et fait craindre que les autorités sanitaires aux États-Unis n'aient pas pris toute la mesure du risque. Elle a aussi mis en lumière des hoquets dans les procédures pour éviter de nouvelles contaminations.

«Nous pouvons empêcher une sérieuse explosion de la maladie ici aux États-Unis. Mais ça devient plus difficile si l'épidémie d'Ebola prolifère de manière incontrôlée en Afrique de l'Ouest», a insisté M. Obama à l'issue d'une rencontre à la Maison-Blanche avec les équipes chargées de coordonner la réponse à l'épidémie.

Il a également pris l'initiative de conférer par vidéo avec François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et les chefs de gouvernement britannique et italien David Cameron et Matteo Renzi.

Selon la Maison-Blanche, il a demandé aux dirigeants européens de faire un effort plus important. Une critique récurrente alors que les États-Unis ont envoyé des centaines de militaires dans la zone de crise et promis de débloquer des centaines de millions de dollars.
Selon un compte-rendu de l'Elysée, «l'ensemble des dirigeants ont fait part de leur solidarité avec les pays touchés et appelé à la mobilisation de la communauté internationale et de l'Union européenne, en étroite coordination avec les Nations Unies, l'OMS et les pays concernés».

Les ministres de la Santé européens doivent se réunir jeudi à Bruxelles pour rassurer les Européens, après l'annonce la semaine dernière de la contamination d'une aide-soignante à Madrid.

La polémique enfle aussi aux États-Unis sur l'insuffisance des mesures de sécurité prises pour éviter la propagation du virus, alors que les autorités s'étaient voulues très rassurantes dans un premier temps.

Cette seconde contamination est «très inquiétante», ont avoué les autorités sanitaires américaines qui se «préparent à l'éventualité de nouveaux cas dans les jours prochains».
L'inquiétude a encore bondi d'un cran quand les autorités ont révélé que la deuxième soignante contaminée avait pris l'avion après s'être occupée du malade libérien. Les autorités sanitaires ont demandé aux passagers de cet avion de se signaler.

Barack Obama a tenté de rassurer l'opinion américaine, rappelant que la transmission du virus ne se faisait pas par voie aérienne et qu'une personne n'était pas contagieuse tant que les symptômes ne s'étaient pas manifestés.

«J'ai serré la main, pris dans mes bras et embrassé (...) des infirmières pour saluer le travail courageux qu'elles avaient accompli en s'occupant d'un patient», a-t-il témoigné.

Le directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), Tom Frieden, avait émis l'hypothèse d'un manquement aux procédures pour expliquer le premier cas de contamination.

Mais un syndicat d'infirmières a répliqué qu'aucun protocole n'avait été fourni pour traiter les patients touchés à l'hôpital de Dallas.

A l'instar de la France, les États-Unis avaient instauré des contrôles dans cinq de leurs grands aéroports internationaux, mais ils ne concernent que les passagers sur des vols en provenance du Liberia, de Guinée et de Sierra Leone, les trois pays les plus touchés par l'épidémie.

Le Maroc a de son côté annoncé le lancement d'un «plan national» pour «empêcher l'entrée du virus Ebola» dans le royaume, un des rares pays à avoir maintenu ses liaisons aériennes directes avec les principaux foyers de l'épidémie en Afrique de l'Ouest.

Le Premier ministre tchèque a également indiqué que tous les voyageurs arrivant à l'aéroport de Prague en provenance des zones touchées devraient désormais se soumettre à des tests de température et remplir des formulaires médicaux.

A Dubaï, le premier cas suspect dans le Golfe a été repéré mercredi. Le passager qui arrivait du Libéria via le Maroc a été placé en quarantaine.

Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la fièvre hémorragique a fait 4493 morts sur 8997 cas enregistrés dans sept pays (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Nigeria, Sénégal, Espagne et États-Unis).

L'OMS craint jusqu'à 10 000 nouveaux cas par semaine prochainement en Afrique de l'Ouest, au lieu d'un millier actuellement. – AfricaLog avec agence

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