En tournée au proche orient depuis mardi pour promouvoir la réconciliation entre les Etats-Unis et le monde arabe, le président américain M. Barak Obama est arrivé ce jeudi au Caire pour une visite de sept heures en Egypte, en provenence d’Arabie Saoudite, un allié clef des Etats-Unis, et berceau de l'islam.
La visite egyptienne de M. Obama est hautement symbolique. Il doit y prononcer un discours visant à ouvrir une nouvelle relation entre les Etats-Unis et le monde musulman. Ce discours très attendu, devrait délivrer un message fort de réconciliation pour tourner la page de l'ère Bush. Il devrait également comporter un plan pour mettre fin au conflit Israelo/palestinien, principale source de l’instabilité au proche orient. Le plan de paix de M. Obama exigerait la reconnaissance d’Israël par les Arabes en échange du retrait israélien sur la ligne d'avant la guerre des Six-Jours (en 1967) Ce plan accorderait à Israël un droit de veto concernant le "retour des réfugiés arabes" ayant quitté le pays en 1948. En revanche, Israël devrait céder le plateau du Golan à la Syrie et permettre aux Palestiniens de créer un Etat ayant pour capitale la partie orientale de Jérusalem. Au cours de son séjour au Caire, M. Obama aura un tête-à -tête avec le président Hosni Moubarak, 81 ans, considéré par ses partisans comme un pilier de la stabilité régionale et ses détracteurs comme un autocrate au pouvoir depuis 27 ans. Après une visite à la mosquée Sultan Hassan, un joyau médiéval, au pied de la citadelle, il se rendra à la centenaire université du Caire, où l'attendront quelque 3.000 invités triés sur le volet. C'est là , sous le dôme de la salle d'honneur, que M. Obama délivrera son discours dont il a prévenu "qu'il ne réglerait pas tous les problèmes". Puis il se rendra au plateau du Guizeh pour visiter les trois grandes pyramides, flanquées du Sphinx, sous la houlette de Zahi Hawass, le médiatique patron des antiquités égyptiennes. Un doute subsiste sur un éventuel contact avec des membres de la société civile ou de l'opposition, appelée fortement de ses voeux par le sociologue et activiste Said Eddin Ibrahim, en exil aux Etats-Unis depuis 2007. C'est en soirée, au terme d'une journée déjà qualifiée d'historique par les Egyptiens, que le président américain quittera le Proche-Orient pour rallier l'Europe. Il doit visiter vendredi le camp de concentration de Buchenwald (Allemagne) et participer samedi au 65e anniversaire du Débarquement en Normandie (France) des forces alliées contre l'Allemagne nazie. -AfricaLog