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Le président zimbabwéen, Robert Mugabe a condamné les actions violentes de ses partisans

Jul 14, 2009

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a condamné les actions violentes de ses partisans qui avaient interrompu lundi une conférence chargée de la rédaction d'une nouvelle Constitution, blessant un élu du parti du Premier ministre Morgan Tsvangirai.

"Nous sommes gênés et ressentons un rejet de ce qui s'est produit ce matin", a déclaré le chef d'Etat.

"Il était prévu d'entamer (lundi) matin un travail qui a été interrompu", a-t-il ajouté en présence du Premier ministre et ex-rival Morgan Tsvangirai, chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), et du vice-Premier ministre Arthur Mutambara, issu du parti dissident du MDC.

"Il y a eu du désordre, de la désunion et une gêne générale contraire à l'esprit et à la lettre de notre accord de politique général et de ce que, nous trois, avions demandé à la population d'éviter", a-t-il poursuivi.

Ce partage fragile du pouvoir avait été institué en février pour sortir d'une grave crise politique et économique qui a mis le pays à plat, suite à la défaite refusée par Mugabe aux élections générales de 2008.

Le gouvernement d'union nationale "n'acceptera plus aucune autre absurdité", a-t-il clamé à ses partisans menés par son neveu, le député Patrick Zhuwawo, accompagné de vétérans de la guerre de libération.

Dès l'ouverture de la conférence, le discours du président du parlement Lovemore Moyo avait été interrompu par les agitateurs qui criaient en shona (la langue de l'ethnie de Mugabe) "le Zimbabwe a été créé dans le sang".

"Le pays a été gagné à la force du fusil, pas avec une Constitution", chantait une femme, pendant que le groupe se dirigeait vers le podium ramassant sur son passage des bouteilles d'eau qu'ils lançaient contre les participants.

"Il ne se passera rien ici", ont affirmé les manifestants face à la police, indifférente. Un élu du MDC, Gilson Chitakunye, a été "grièvement blessé à la tête" par les violences et hospitalisé, selon un communiqué de son parti.

Jusqu'à présent, le camp Mugabe a réfuté tout changement politique, conservant son contrôle sur les forces du pays et pourchassant les militants du MDC et les activistes des droits de l'Homme.

Dans un autre communiqué, le MDC a accusé le parti présidentiel, l'Union nationale africaine du Zimbabwe -Front patriotique (Zanu-PF)-, d'être responsable du "chaos destiné à faire dérailler le processus de rédaction d'une Constitution et ainsi reporter l'organisation d'élections libres qui relègueront inévitablement la Zanu-PF à l'Histoire". - AFP

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