Le scrutin ivoirien ne doit pas être fixé par Gbagbo, dit Bédié
Nov 13, 2009
Un report éventuel de l'élection présidentielle ivoirienne doit être décidé sur la base d'un large accord politique et non au gré du président sortant Laurent Gbagbo, estime le dirigeant d'opposition Henri Konan Bédié.
Le scrutin, différé à maintes reprises depuis 2005, est actuellement fixé au 29 novembre. Il est censé tourner la page de la guerre civile déclenchée en 2002 par un coup d'Etat manqué qui a coupé le pays en deux. Mais bien que la commission électorale n'ait pas encore annoncé de nouveau report, presque toutes les parties reconnaissent que l'échéance du 29 novembre n'est pas tenable en raison d'un contentieux portant sur un peu plus d'un million d'électeurs contestés. "Si l'on avance des raisons techniques suffisantes, et non des raisons politiques (...) nous pourrions parvenir à un accord sur un retard de quelques semaines", a dit Bédié, ancien président qui est l'un des deux principaux challengers de Gbagbo, lors d'une interview accordée dimanche soir à Reuters. "Mais nous ne pouvons pas laisser le Front populaire ivoirien (FPI, parti de Gbagbo) faire la loi tout seul", a-t-il ajouté lors de cette interview à Korhogo, dans le nord du pays, où il faisait campagne. Henri Konan Bédié avait succédé en 1993 au président Félix Houphouët-Boigny, membre comme lui du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), avant d'être évincé en 1999 par le premier coup d'Etat militaire du pays. La commission électorale a annoncé dimanche qu'elle avait ramené à un peu plus d'un million, contre 1,9 million précédemment, le nombre d'électeurs qui se sont inscrits mais dont les cas sont jugés douteux. - Reuters
