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Le transfert du quartier général d’AFRICOM en Afrique poserait problème, estime le général William Ward

Mar 12, 2010

Le quartier gĂ©nĂ©ral d’AFRICOM, le commandement rĂ©gional amĂ©ricain pour l’Afrique, pourrait ĂŞtre maintenu Ă  Stuttgart, en Allemagne, pour quelques annĂ©es encore. Toute tentative de le transfĂ©rer sur le continent causerait plus de problèmes que cela n’en rĂ©soudrait, a averti le chef d’AFRICOM, le gĂ©nĂ©ral William Ward, lors d’une audition au SĂ©nat amĂ©ricain. 

Les sénateurs voulaient savoir pourquoi AFRICOM a maintenu ses installations en Allemagne, où il a débuté ses activités en octobre 2007. Le général Ward leur a expliqué que l’endroit où se déroulent les opérations de planification et de commandement importent mois que l’action des troupes d’AFRICOM sur place, en Afrique.

 Â« Si notre travail vise Ă  accroĂ®tre les capacitĂ©s des pays africains, alors ce sont nos programmes – les activitĂ©s que nous menons en ce moment dans quelques 38 pays – qui importent, a dĂ©clarĂ© le chef d’AFRICOM. Les efforts en vue de trouver un pays d’accueil pour le siège d’AFRICOM et toutes les questions affĂ©rentes seraient plutĂ´t une distraction par rapport Ă  ces programmes, a soulignĂ© le gĂ©nĂ©ral Ward.

Le chef d’AFRICOM a fait savoir que ses troupes se concentrent, en ce moment, sur la formation des armées africaines et l’appui aux gouvernements civils en vue d’établir la sécurité et la stabilité dans leurs pays ; l’objectif étant, a-t-il dit, de contrecarrer les tentatives des criminels et des terroristes de s’implanter dans ces pays. Par ailleurs, les programmes de formation des forces navales aident à lutter contre la piraterie, la contrebande et d’autres crimes maritimes, a ajouté le général William Ward.

Des opérations qui pourraient être perturbées par tout transfert, en Afrique, du quartier général d’AFRICOM et de son personnel de plus d’un millier d’agents, a expliqué le chef d’AFRICOM dans un échange avec le sénateur républicain John McCain, ancien candidat à la présidence.

 Â« Je suis d’avis que tout effort de transfert d’un quartier gĂ©nĂ©ral de taille amĂ©ricaine serait plutĂ´t contreproductif que productif… du fait des perceptions, des rĂ©actions des pays voisins, des rĂ©gions du continent oĂą ce quartier gĂ©nĂ©ral ne serait pas implantĂ©. Beaucoup de consĂ©quences involontaires pourraient en dĂ©couler », a dit Ward.

La crĂ©ation d’AFRICOM s’était heurtĂ©e Ă  une forte rĂ©sistance de la part des Africains, qui redoutent une militarisation de la politique amĂ©ricaine en Afrique ; ce qui accroĂ®trait, selon eux, la probabilitĂ© des interventions militaires amĂ©ricaines sur le continent. Le gĂ©nĂ©ral Ward et son personnel ont dĂ©ployĂ© beaucoup d’efforts pour apaiser ces inquiĂ©tudes. 

En dehors des activités militaires, l’AFRICOM coordonne également une partie de l’assistance civile du gouvernement américain. C’est le seul commandement régional américain à avoir un civil comme chef-adjoint ainsi qu’un important personnel civil. - VOA

 

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