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Le viol est un "crime contre l'humanité", dénonce la gouverneure du Canada

Apr 19, 2010

Toute "violence sexuelle" commise en République démocratique du Congo dans l'intention notamment de "faire disparaître tout un peuple" constitue un "crime contre l'humanité", a déclaré lundi à Kinshasa la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean.

"Toute violence sexuelle faite sur toute personne dans l'intention de déstabiliser, disloquer une famille et de faire disparaître tout un peuple représente un crime contre l'humanité", a affirmé Mme Jean dans une allocution prononcée devant l'Assemblée nationale et le Sénat congolais, à laquelle assistait également le président Joseph Kabila.

"Aux souffrances et au courage des victimes, nous n'avons d'autre choix que de répondre par la grande solidarité et une meilleure coopération", a-t-elle ajouté, appelant la communauté internationale à ne pas "ignorer cette tragédie qui se déroule au coeur même de l'Afrique".

L'ONG Oxfam international a affirmé que 60% des victimes de viols interrogées à Bukavu (Sud-Kivu, est de la RD Congo) ont été violées par des bandes dhommes armés et plus de la moitié des agressions ont eu lieu au sein même des domiciles, dans un rapport publié jeudi,

Le Nord-Kivu et le Sud-Kivu - deux régions frontalières avec l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi - sont instables en raison de la présence de plusieurs groupes armés qui y commettent toutes sortes d'atrocités, notamment les violences sexuelles, depuis plus d'une décennie.

En 2009, environ 15.000 nouveaux cas de violences sexuelles ont été enregistrés en RD Congo, selon le bureau local du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).

Mme Jean a entamé dimanche une visite d'Etat de trois jours en RD Congo, deuxième étape après Dakar d'une tournée africaine qui doit la mener ensuite au Rwanda et au Cap-Vert. Elle s'est entretenu lundi avec M. Kabila et doit se rendre à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (2.200 km à l'est de Kinshasa), où elle doit rencontrer des victimes de violences sexuelles.

Elle doit également s'entretenir avec des Canadiens travaillant dans des ONG présentes dans cette région et avec des militaires canadiens engagés dans la Mission de l'ONU en RD Congo (Monuc). - AFP

 

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