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Les pays arabo-musulmans condamnent les frappes israéliennes sur Gaza

Dec 27, 2008

Des dirigeants arabes ont condamné samedi les frappes israéliennes sur la Bande de Gaza, qui ont fait au moins 155 morts dont environ 140 membres du Hamas, selon des sources palestiniennes. La Ligue arabe se réunira au Caire dimanche.

Les chefs de la diplomatie de la Ligue gagnaient la capitale égyptienne en toute urgence samedi, selon le secrétaire général de l'organisation, Amr Moussa.

L'Egypte a convoqué l'ambassadeur israélien, et la présidence a publié un communiqué appelant au retour à la trêve Hamas-Israël ainsi qu'à la réconciliation palestinienne, entre le Mouvement de la résistance islamique qui contrôle la Bande de Gaza depuis juin 2007 et le Fatah du président Mahmoud Abbas qui ne tient plus que la Cisjordanie.

L'Egypte a aussi rouvert sa frontière avec la Bande de Gaza pour laisser arriver des blessés palestiniens. La fermeture du passage avait été critiquée par une bonne partie du monde arabe qui l'interprétait comme un accord tacite avec le siège israélien de l'étroit territoire côtier. La visite de la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni au Caire jeudi a alimenté des accusations de complicité avec l'intervention de samedi.

Environ 4.000 réfugiés palestiniens du camp d'Aïn Héloué, dans le sud du Liban, ont manifesté samedi après-midi pour dénoncer l'offensive israélienne, et l'attitude du président égyptien. "Hosni Moubarak, agent des Américains, traître!", criaient-il, appelant le Hamas à attaquer Israël.

Le Premier ministre libanais Fouad Siniora a condamné une "opération criminelle" et "de nouveaux massacres à ajouter au bilan total des massacres".

Des centaines de personnes brandissant des drapeaux du Hamas ont manifesté devant les bureaux des Nations unies à Amman. Le roi Abdallah de Jordanie a appelé à un arrêt immédiat de "toutes les actions militaires", estimant que les attaques "visaient des civils innocents, dont des femmes et des enfants". Et d'ajouter que "la violence ne ferait que monter dans la crise et n'apporterait pas la sécurité à Israël". Des rassemblements ont été organisés ailleurs que dans la capitale et dans des camps de réfugiés palestiniens.

En Syrie, devant le camp de Yarmouk, des centaines de réfugiés palestiniens ont aussi manifesté. Des représentants des diverses factions radicales palestiniennes basées à Damas ont réitéré samedi lors d'une conférence de presse leur intention d'attaquer des villes israéliennes.

Même des alliés d'Israël dans la région ont dénoncé les frappes israéliennes, comme le Premier ministre turc Recep Tayyip Ergodan, dont le gouvernement fait office de médiateur entre Israël et la Syrie. Il a dit avoir renoncé à son intention d'appeler le Premier ministre israélien Ehoud Olmert. "Je ne téléphonerai pas parce que c'est aussi un manque de respect envers nous, un pays qui travaille pour la paix", a-t-il dit. AP

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