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L'Union européenne relève des preuves de crimes de guerre en RDC

Nov 29, 2008

L'Union européenne affirme qu'il existe des preuves évidentes de crimes de guerre dans l'est de la République démocratique du Congo et invite les belligérants à mettre fin aux violences.

Jean-Baptiste Mattei, représentant de la France auprès des Nations unies à Genève et qui s'exprimait au nom de l'UE, a déclaré que les deux camps procédaient à des exécutions et à des actes de torture dans la province du Nord-Kivu.

"Nous devons réagir fermement pour mettre fin à la violence", a-t-il dit lors d'une réunion d'urgence du Conseil des droits de l'homme de l'Onu consacrée au Congo.

L'Union européenne subit des pressions d'ONG et de personnalités pour qu'elle envoie des troupes afin de protéger les civils et les travailleurs humanitaires dans l'est du Congo en attendant l'arrivée de renforts de l'Onu, mais des diplomates européens notent qu'il y a peu de chances que cela se fasse.

Plus de 250.000 personnes ont été chassées de leur domicile depuis que des combats ont éclaté, en août, entre les forces gouvernementales congolaises et les rebelles tutsis du général Laurent Nkunda.

DETERIORATION CONSTANTE

Navi Pillay, haut commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme, a déclaré aux membres du Conseil que les auteurs d'exactions devaient rendre des comptes pour les assassinats, les enlèvements, les viols et autres atrocités.

"Mon bureau a relevé une détérioration constante de la situation des droits de l'homme", a-t-elle dit, ajoutant que les violences sexuelles de la part de soldats congolais semblaient augmenter "dans leurs formes les plus brutales".

Elle a réclamé un accès sans entrave des forces de la Monuc, la mission de l'Onu au Congo, afin de mener des enquêtes sur ces graves exactions.

Le Conseil des droits de l'homme avait convoqué la session extraordinaire à la demande de l'UE qui a soumis un projet de résolution demandant au gouvernement de Kinshasa de protéger les civils, d'enquêter et de traduire en justice les auteurs de crimes.

Un texte soumis par l'Egypte au nom de pays africains invite à se pencher sur les causes du conflit, "notamment l'exploitation illicite des ressources naturelles et la création de milices qui sont à la base des violations des droits de l'homme".

Un cessez-le-feu proclamé par Nkunda a mis fin aux affrontements avec les forces gouvernementales, mais ses combattants ont continué d'attaquer les milices congolaises et rwandaises alliées du gouvernement.

La délégation congolaise à la réunion de Genève, qui doit se poursuivre lundi, a réclamé un arrêt du soutien que Nkunda reçoit selon elle d'autres pays et de fabricants d'armes. – Reuters 

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