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Obama se démarque de Bush et promet une "nouvelle approche" aux Musulmans

Jan 20, 2009

Le nouveau président américain, Barack Obama, a proposé "une nouvelle approche" au monde musulman, se démarquant de son prédécesseur George W. Bush dès son investiture mardi.

"Au monde musulman: nous voulons trouver une nouvelle approche fondée sur l'intérêt et le respect mutuels", a indiqué M. Obama dans son discours d'investiture prononcé à Washington sur les marches du Capitole, symbole de la démocratie américaine, devant une foule de plus de deux millions de personnes.

Mais le premier président noir des Etats-Unis, qui suscite d'immenses espoirs à travers le monde, a repris le message de fermeté de M. Bush, dont le mandat de huit ans venait de prendre fin, en prévenant les extrémistes du monde entier qu'ils ne réussiraient pas à affaiblir les Etats-Unis.

"Nous n'allons pas nous excuser pour notre façon de vivre, ni hésiter à la défendre", a-t-il déclaré.

"Et pour ceux qui veulent faire avancer leurs objectifs en créant la terreur et en massacrant des innocents, nous vous disons que notre résolution est plus grande et ne peut être brisée", a-t-il ajouté. "Vous ne pouvez pas nous survivre, nous vous vaincrons".

L'Amérique est "prête à nouveau à jouer son rôle dirigeant" dans le monde, a-t-il affirmé sous les yeux de ses prédécesseurs, dont M. Bush.

Dans une critique apparente à l'égard du président sortant, accusé d'avoir violé les principes humanistes des Etats-Unis dans sa guerre contre le terrorisme, il a rejeté "l'idée qu'il faille faire un choix entre notre sécurité et nos idéaux".

"Ces idéaux éclairent toujours le monde, et nous ne les abandonnerons pas par commodité", a-t-il affirmé.

"Ce qui nous est demandé maintenant, c'est une nouvelle ère de responsabilité: une reconnaissance, de la part de chaque Américain, que nous avons des devoirs envers nous-mêmes, notre pays et le monde", a-t-il poursuivi.

Issu d'une union mixte entre un père kényan et une mère blanche américaine, M. Obama a semblé lancer un avertissement à certains chefs d'Etat peu soucieux du sort de leurs concitoyens, comme le président zimbabwéen Robert Mugabe, largement tenu responsable du blocage politique et de l'effondrement économique et sanitaire de son pays.

"A ceux parmi les dirigeants du monde qui cherchent à semer la guerre ou faire reposer la faute des maux de leur société sur l'Occident, sachez que vos peuples vous jugeront sur ce que vous pouvez construire, pas détruire", a-t-il indiqué.

"A ceux qui s'accrochent au pouvoir par la corruption et la fraude et en bâillonnant les opinions dissidentes, sachez que vous êtes du mauvais côté de l'Histoire, mais que nous vous tendrons la main si vous êtes prêts à desserrer votre étau", a-t-il ajouté.

M. Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, refuse de mettre en oeuvre l'accord de partage de pouvoir avec le chef de l'opposition Morgan Tsvangirai, 56 ans. Il rend l'Occident responsable des malheurs de son pays, notamment l'épidémie de choléra qui a fait plus de 2.000 morts depuis août.

Répétant une promesse de campagne, M. Obama a réaffirmé que les Etats-unis allaient "commencer à laisser l'Irak à son peuple de façon responsable et forger une paix durement gagnée en Afghanistanâ€.

Dans une autre prise de distance avec son prédécesseur, il a assuré que les Etats-Unis "travailleraient inlassablement" pour faire reculer le spectre du réchauffement de la planète. - AFP

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