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Procès: Mohamed Lamine Kaba vs Faya Millimouno

Nov 05, 2014
Procès: Mohamed Lamine Kaba vs Faya Millimouno

Alors qu’elles étaient convoquées ce mardi, 4 novembre 2014 au Tribunal, les parties Mohamed Lamine Kaba et Faya Millimouno représentées par leurs avocats respectifs, à la demande de celui du premier, les débats, une nouvelle fois, ont été reportés à la semaine prochaine. Raison ? Me Mohamed Traoré, Avocat au Barreau de Guinée se défend en déclarant «c’est seulement hier [lundi, 3 novembre ; NDLR], que j’ai été constitué par Mohamed Lamine Kaba pour la défense de ses intérêts».

A rappeler que c’est à la suite de la plainte de Dr Faya Millimouno du BL contre Mohamed Lamine Kaba de FIDEL que ce dernier répond aux différentes convocations, à lui adressées par le Tribunal correctionnel de Dixinn pour diffamation par voie de presse.

Dès l’ouverture du procès, Mohamed Lamine Kaba avait sollicité mardi 28 octobre, le report à huitaine pour cause d’absence de son avocat. Sans compter qu’il a nié, en bloc, toutes les charges qui sont mises à sa charge. Il soutient n’avoir jamais tenu les propos qui lui sont attribués par Faya Millimouno qu’il accuse, a contrario, de l’avoir diffamé et déclaré «que le Président de la République m’a [Mohamed Lamine Kaba ; NDLR] donné 500 millions GNF comme prix de mon silence à son [Alpha Condé ; NDLR] encontre».

Avant de demander le report du procès, Me Mohamed Traoré a, à la surprise générale, brandit un argument qui a surpris plus d’un homme de la presse. En effet, l’avocat de Mohamed Lamine Kaba a avancé que «la loi sur la liberté de la presse ne saurait être opposable à mon client comme à tout autre Guinéen, d’ailleurs». Son argument est tout trouvé: «La loi organique L/2010/002/CNT du 22 juin 2010 portant sur la liberté de la presse, si elle a été promulguée, n’a jamais été publiée au Journal Officiel de la République».

Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’ire de son confrère de la partie civile. Me Faya Gabriel Kamano s’est fait fort des articles 2 et 3 du Code civil pour souligner qu’«A partir du moment où une loi est promulguée par le Chef de l’Etat, elle est exécutoire». Il a appuyé cet argument en précisant qu’«Aucune loi ne dit qu’une loi non publiée au Journal Officiel n’est pas applicable».

Au regard des arguments développés de part et d’autre, le ministère public a demandé un renvoi du procès afin de mieux se pourvoir. Et, pour mettre fin au "ping-pong" verbal, le Président du Tribunal a joint toutes les exceptions de fond. Les débats ont ainsi été renvoyés à huitaine c’est-à-dire, au 11 novembre 2014.

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