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Transition guinéenne: attention aux sollicitations partisanes!

Mar 29, 2010

Ainsi, les partenaires de toute sorte de la Guinée multiplient les rencontres avec les autorités de ce pays depuis la transition présidée par Sékouba Konaté : le président intérimaire n’a-t-il pas reçu tour à tour le mercredi 24 mars en audience une délégation conjointe du FMI ainsi que de la Banque mondiale, puis un émissaire de Moscou, et son ministre de l’Administration du territoire et des Affaires politiques, la veille, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) et, enfin mais pas des moindres, l’ambassadeur de Chine en Guinée ?

Et ce ne fut pas tout, car il n’en est pas jusqu’aux sages de Touba qui ne soient allés prier le général Sékouba d’avoir l’obligeance de prendre part à la fidoua ou fidaw du mois prochain dans la capitale spirituelle du Sénégal. Commentaire de la presse locale : “C’est dire que l’agenda du chef de l’Etat reste très chargé pendant cette période de transition, où les sollicitations des uns et des autres se font sentir tous les jours”.

La pression des partenaires au développement (de qui ?) est donc des plus fortes sur les autorités de la Guinée de toutes les richesses minières et minéralières inexploitées, où on tire à qui mieux mieux la couverture à soi pour faire prévaloir ses vues politico-idéologiques (FMI ainsi que Banque mondiale par exemple ?) et/ou d’égoïstes intérêts partisans (cas de la Chine ?).

Question à une once d’or, guinéenne ou ex-zaïroise, les métaux n’ayant pas de nationalité : quelle est, en matière de richesse du sol et du sous-sol, la seule différence pertinente entre le chateau d’eau de l’Afrique de l’Ouest et ce Congo des Grands-Lacs qui pourrait vendre de l’eau à tous ses voisins ? Vous donnez votre langue au chat ?

Réponse : tout comme la goutte d’eau de mer est un échantillon des qualités de toute l’eau de mer, la Guinée est, scandale géologique de son macrocosme oblige, un microcosme non moins scandaleux de son modèle de l’Afrique centrale.

Que les autorités de la transition en Guinée se gardent donc du levain des pharisiens du développement de la Guinée ou de la reprise de la coopération avec celle-ci à condition qu’elle leur ouvre chinoisement ad vitam aeternam ses sols et sous-sols et/ou multiplient les taxes de développement communal, augmente à l’impossible les prix des produits et services surtout de première nécessité, tout en, paradoxalement, baissant drastiquement le nombre des salariés et le niveau des salaires pour ainsi contenir la masse salariale et leur permettre de payer leurs taux d’intérêt à ces usuriers vampires du Tiers-Monde, quitte à être emportées par les tsunami sociaux de leurs concitoyens . – L’observateur Paalga

 

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