Un condamné à mort américain choisit de mourir fusillé | Alog News | www.africalog.com
home

Un condamné à mort américain choisit de mourir fusillé

Apr 24, 2010

L'Utah, pays des mormons... Et seul Etat américain dans lequel le condamné peut choisir entre l'injection mortelle ou le peloton d'exécution. C'est la solution pour laquelle a optée Ronnie Gardner, qui doit être exécuté le 18 juin. Une première depuis 1996.

Cette méthode de mise à mort a été abolie en mai 2004 mais les condamnés à la peine capitale entrés dans le couloir de la mort avant cette date conservent le choix. Gardner a été condamné en 1985 pour le meurtre d'un avocat pendant qu'il tentait de s'enfuir du tribunal où il était jugé pour une attaque à main armée.

Seul l'Oklahoma a conservé dans ses statuts la possibilité de fusiller un condamné à mort mais uniquement si la méthode d'injection mortelle était déclarée inconstitutionnelle.
 

La moitié de sa vie en prison

Agé de 49 ans, Ronnie Gardner a passé plus de la moitié de sa vie dans le couloir de la mort. Comme tout condamné à mort en a la possibilité, il a, selon la presse locale, plusieurs fois renoncé à ses appels et demandé une date d'exécution. Mais il a chaque fois repris ses recours, jusqu'à les épuiser. Il peut encore demander au comité des grâces de l'Etat de commuer sa peine en perpétuité réelle.
En 1977, Gary Gilmore a choisi le peloton d'exécution plutôt que la pendaison. Son histoire avait été raconté par Norman Mailer dans Le chant du bourreau qui avait obtenu le prix Pulitzer en 1981.
 

L'injection largement utilisée

Le dernier peloton d'exécution a été organisé dans l'Utah en 1996 pour l'exécution de John Albert Taylor, 36 ans, pour le viol et le meurtre d'une enfant de 11 ans. Selon The Salt Lake City Tribune, il avait choisi d'être fusillé «pour mettre l'Utah dans l'embarras». Le journal raconte que cinq bourreaux avaient fait feu de concert à cinq reprises, l'un des fusils étant chargé à blanc, contre le condamné, attaché à une chaise la tête recouverte d'une cagoule, une cible en tissu attachée à la hauteur de son coeur.
La méthode d'exécution la plus utilisée aux Etats-Unis est l'injection mortelle, qui consiste en général en la diffusion de trois produits, un qui endort, un qui paralyse les muscles et un qui arrête le coeur. Un seul condamné à mort, Paul Powell, 31 ans, a demandé en 2010 à mourir sur la chaise électrique, dans l'Etat de Virginie. – 20 minutes

 

Liens Sponsorisés