Une ONG demande à Monaco de geler des comptes au nom d'Edith Bongo | Alog News | www.africalog.com
home

Une ONG demande à Monaco de geler des comptes au nom d'Edith Bongo

Mar 26, 2009

L'ONG française Sherpa a adressé au prince Albert II ainsi qu'au procureur de Monaco un courrier demandant le gel de comptes bancaires ouverts en principauté, selon l'association, au nom d'Edith Bongo, l'épouse décédée du chef d'Etat gabonais Omar Bongo, a-t-on appris jeudi auprès de Sherpa.

Une source judiciaire monégasque a confirmé à l'AFP l'existence de ce courrier, indiquant qu'aucune procédure de blocage de ces comptes présumés n'avait été engagée.

"Cela devrait être fait fait sur la base d'une commission rogatoire. Il n'y a eu aucune demande d'autorités officielles en ce sens et l'existence de ces comptes reste à vérifier", a indiqué cette source judiciaire.

Dans son courrier au prince Albert II en date du 23 mars, dont l'AFP a eu copie, l'ONG Sherpa affirme qu'Edith Bongo Ondimba, décédée le 14 mars, "aurait servi de prête-nom auprès de plusieurs établissements bancaires de la principauté afin de dissimuler les capitaux tant de son époux que de son père", respectivement la chef d'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba et le président du Congo Denis Sassou Nguesso.

Sherpa et l'association Transparency International France (TI) ont déposé en décembre une plainte avec constitution de partie civile contre X visant les présidents gabonais, congolais et équato-guinéen (Teodoro Obiang) qu'ils accusent de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné.

"Nous avons de sérieuses raisons de penser que les avoirs logés sur les comptes ouverts au nom d'Edith Bongo Ondimba, dans des établissements de la principauté, font partie de ce que nous visons sous l'appellation de +biens mal acquis+", écrit encore Sherpa.

Sherpa et TI avaient déjà tenté sans succès de faire ouvrir une enquête sur ce dossier en mars 2007 et en juillet 2008, le parquet de Paris ayant classé l'affaire en estimant que les investigations n'avaient "pas permis de mettre en évidence des infractions pénales". - AFP

Liens Sponsorisés