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Les dirigeants ivoiriens balisent la voie vers la présidentielle de novembre

May 18, 2009

Le chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo et ses principaux opposants ont validé ensemble, lundi à Ouagadougou, les grandes étapes devant mener à la présidentielle du 29 novembre tant attendue.

Ce scrutin, sans cesse reporté depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en 2005, est censé mettre fin à la grave crise politico-militaire que traverse le pays depuis le coup d'Etat manqué des rebelles des Forces nouvelles (FN) contre M. Gbagbo en 2002.

Plusieurs échéances ont clairement été fixées au cours de cette nouvelle réunion de Ouagadougou. Dans l'immédiat, mercredi, les ex-chefs rebelles commenceront à restituer le pouvoir légal aux préfets dans le nord ivoirien, encore occupé par les FN.

Puis, le recensement électoral devra être achevé en Côte d'Ivoire le 30 juin et les listes publiées en septembre, pour que la campagne électorale puisse commencer à la mi-novembre.

"Le cadre permanent de concertation (CPC) a noté avec satisfaction que la date du 20 mai (mercredi) a été retenue pour le démarrage des passations des charges entre les commandants de zones des Forces armées des Forces nouvelles et le corps préfectoral", indique un communiqué sanctionnant la fin de la rencontre.

Le dernier accord de paix interivoirien, signé en décembre 2008, prévoyait à la mi janvier au plus tard cette "passation de charges" entre "commandants de zones" FN et préfets dans le cadre de la réunification du pays, coupé en deux depuis bientôt sept ans.

"L'horizon est dégagé", a jugé à l'issue de la rencontre l'ancien Premier ministre ivoirien Alassane Dramane Ouattara (1990-93), candidat déclaré à la présidence.

M. Ouattara, l'un des plus farouches opposants au chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, a conclu en disant: "La volonté est là (d'aller au vote), les structures ont fait du bon travail et a priori les questions logistiques, financières qui ont été des obstacles ont été levées".

A Ouagadougou, M. Gbagbo retrouvait un autre de ses opposants, également candidat à sa succession: l'ancien président Henri Konan Bédié, dirigeant du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique).

M. Bédié s'est dit satisfait du déroulement de la rencontre et a assuré que son parti n'avait "aucune inquiétude" pour le scrutin à venir.

Quant au Premier ministre Guillaume Soro, leader de l'ex-rébellion des FN, il a déclaré devant la presse: "Des progrès notables ont été réalisés. Aujourd'hui, nous avons une date pour franchir une étape importante pour le retour définitif de la paix dans notre pays".

M. Soro a par ailleurs indiqué que 1.300 policiers et gendarmes des FN et des Forces de défense et de sécurité (FDS, loyalistes) seraient déployés d'ici le 21 mai à Abidjan et 1.000 autres à Bouaké (centre, fief des ex-rebelles) dans le cadre de la sécurisation du premier tour de la présidentielle.

"Je voudrais vous dire qu'il n'y aucun problème en ce qui concerne le redéploiement des forces de sécurité" sur l'ensemble de territoire, a assuré M. Soro.

Dans son rôle de médiateur, le président burkinabé Blaise Compaoré a plaidé pour que la communauté internationale apporte son concours au financement du processus électoral qui demeure "une préoccupation certaine".

"Je réitère mes remerciements aux partenaires techniques et financiers, pour les efforts déjà consentis et les invite à maintenir leur soutien à la Côte d'Ivoire jusqu'au parachèvement du processus de paix", a ajouté le médiateur. – AFP

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