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Crises en Afrique … Que peut faire la Diaspora ?

Nov 12, 2009

Une conférence est organisée à Paris ce weekend pour débattre sur les crises en Afrique.

Le vent mauvais de la régression politique balaie l'Afrique francophone. Il a déferlé sur Conakry, théâtre le 28 septembre d'un atroce carnage (lire l'encadré ci-dessous). Mais ses rafales ébranlent partout les fragiles acquis des deux décennies écoulées, laissant dans leur sillage des putschistes absous par les urnes, des scrutins sans cesse différés, des Constitutions expurgées de tout antidote au poison autocratique et des dynasties naissantes, où le fils reçoit en héritage le sceptre paternel.

Point d'angélisme. Jamais les ex-colonies françaises n'ont fait figure de paradis pluralistes. Mais, au moins, l'éveil de sociétés civiles ardentes et brouillonnes imprimait-il un élan, aujourd'hui freiné sinon brisé.

Fatalité? Non, bien sûr. Une convergence de facteurs éclaire le phénomène. A commencer par la faiblesse des structures étatiques héritées de l'ère coloniale, trop précaires pour transcender l'allégeance ethnique ou contenir les appétits de militaires enclins à se poser en ultime recours face au chaos. Handicap originel qu'aggrave la mansuétude d'un Occident, France en tête, obsédé par la stabilité des régimes en place, garants supposés des approvisionnements énergétiques, de la maîtrise des flux migratoires, voire d'une lutte efficace contre le terrorisme islamiste, le trafic de drogue ou la corruption. Les despotes, eux, jouent de ces hantises et pratiquent volontiers le "chantage à la Chine". Il s'agit pour ceux qu'irritent les sermons vertueux de céder aux avances pressantes de Pékin, peu regardant sur les droits de l'homme ou l'orthodoxie budgétaire.

L’Afrique n’est pas un ours qui danse

« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... » Aimé Césaire

A chaque saison, ses fruits ! Après le printemps des Indépendances, la saison froide des désillusions avec ses grêles de coups d’Etat et ses tempêtes de violence et de haine. Comment, dieu, est-ce possible ? Passer en si peu de temps de l’Afrique rêvée, celle de Cabral et de Lumumba à celle, oh combien réelle, de Charles Taylor et de Dadis Camara ! Viols, génocides, exils, tant de malheurs en même temps et à une si grande vitesse que plus personne ne contrôle rien ! Les jeunes ? Acculés ! Les vieux ? Résignés ! Les intellectuels ? Il y a longtemps qu’ils ont baissé les bras, les bougres, convaincus comme Kierkegaard que « l’individu ne peut rien pour sa société, il ne peut que constater sa perte ». Jusqu’à quand allons-nous nous contenter de constater la perte de l’Afrique ? Tierno Monénembo

Intervenants :

Tierno Monénembo. Guinéen. Ecrivain. Prix Renaudot

Gloria Mika Ndzila. Gabonaise. Mannequin. Pdte Anges Gardiens de la Transparence

Odon Vallet. Français. Historien. Fondateur de la Fondation Vallet.

Kofi Yamgnane. Togolais. Candidat aux présidentielles Togo-2010

Abdoulaye Barro. Burkinabé. Philosophe. Pdt. de la conférence.

Contact : 06 34 29 16 07

le samedi 7 novembre de 12h30 a 17h30 Salle Jean Dame: 17 rue Leopold Bellan, 75002 Paris Metro: Sentier, Bourse, Les Halles, Etienne Marcel

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