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Guinée: La crise politique ne fait qu’accentuer des difficultés quotidiennes déjà présentes

Nov 13, 2009

En Guinée, même lorsque le pays n’est pas confronté à une crise politique ou au traumatisme d’un massacre, la vie quotidienne est une épreuve pour beaucoup, et l’instabilité n’est jamais très loin.

Dans ce pays qui détient 30 pour cent des réserves mondiales de bauxite, le principal minerai d’aluminium, la plupart des habitants vivent au jour le jour ; environ 19 pour cent seulement de la population ont accès à des installations sanitaires adaptées ; la malnutrition est répandue.

Dans un rapport daté de septembre 2009, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires qualifiait la Guinée d’« instable » en raison d’un fort déclin économique, d’une pauvreté répandue et chronique, d’un accès limité aux services de base tels que les soins de santé ou les installations d'assainissement et d'approvisionnement en eau, et d’une instabilité politique permanente.

Quelques faits sur la Guinée :

• Dans les années 1990, à l’apogée des conflits dans la région, la Guinée accueillait quelque 800 000 refugiés de Sierra Leone et du Liberia ; aujourd’hui, il reste environ 25 000 réfugiés en Guinée, dont certains sont originaires de Côte d’Ivoire

• Les pays limitrophes de la Guinée sont la Côte d’Ivoire (instabilité et impasse politique depuis une rébellion en 2002), la Guinée-Bissau (plate-forme du trafic de drogue qui s’efforce avec peine d’enrayer un cercle vicieux de coups d’Etat, contre-coups d’Etat, guerre civile et assassinats politiques), le Liberia (guerre civile de 1989 à 2003), le Mali, le Sénégal (attaques de groupes armés visant des civils et affrontements sporadiques dans la région de la Casamance, dans le sud) et la Sierra Leone

• Depuis l’indépendance en 1958, la Guinée n’a pas connu une seule passation de pouvoir pacifique

• La population est d’environ 9,8 millions ; la croissance démographique moyenne était de 2,6 pour cent entre 1990 et 2007

• En 2005, 70 pour cent des habitants vivaient au-dessous du seuil de pauvreté, fixé à 1,25 dollar par jour

• La malnutrition chronique a augmenté de 50 pour cent au cours des cinq dernières années

• Environ 6,4 pour cent de la population de Conakry, la capitale, – estimée à 1,6 million d’habitants – n’ont pas accès à une alimentation correspondant à leurs besoins quotidiens

• Alors qu’elle n’était pas touchée par la polio entre 2004 et 2008, la Guinée a enregistré au moins 16 cas de cette maladie en 2009

• Connue pour être « le château d’eau de l’Afrique », la Guinée est le pays où prennent source le fleuve Niger, qui coule sur 4 180 kilomètres, ainsi qu’un certain nombre d’autres cours d’eau importants

• Près de la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable

• Le choléra, la fièvre jaune et les inondations saisonnières provoquent régulièrement des situations d’urgence humanitaire, mettant à rude épreuve les capacités de réponse nationale, déjà limitées

• La Guinée est classée au 170ème rang sur 182 de l’Indice de développement humain des Nations Unies

• En moyenne 150 enfants sur 1 000 meurent avant leur cinquième anniversaire

• En moyenne 93 nourrissons sur 1 000 meurent avant d’atteindre l’âge d’un an

• Pour 100 000 naissances, en moyenne 980 mères meurent chaque année de causes liées à la grossesse

• On estime à 1,6 pour cent la prévalence du VIH dans la population guinéenne

• En 2004, on comptait 0,1 médecins pour 1 000 habitants

• Le taux d'illettrisme (chez les personnes âgées de 15 ans et plus) est de 70,5 pour cent

• L’espérance de vie est de 55 ans

Sources : Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, Banque mondiale, Rapport 2009 de l’Indice de développement humain des Nations Unies.

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