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Guinée: caution de 100.000 dollars pour être candidat à la présidentielle

May 12, 2010

La commission électorale nationale indépendante (Céni) en Guinée a annoncé mercredi que les candidats à la présidentielle du 27 juin devraient verser une caution de 100.000 dollars, une manière de limiter le nombre de candidatures dans un pays qui compte plus de 120 partis.

Dans la matinée, des représentants de partis politiques, du gouvernement et de la Céni se sont réunis à Conakry, au ministère de l'Administration du territoire et des affaires politiques, pour discuter du montant de cette caution.

La Céni a d'abord proposé 750.000 millions de francs guinéens (plus de 120.000 dollars). Les partis ont proposé différents montants allant de 20 à 800 millions.

Au terme de longues discussions, le vice-président de la Céni, Foumba Kourouma, a conclu: "après avoir écouté les avis des uns et des autres, et pour une question de crédibilité du scrutin, nous fixons le montant à 500 millions de francs guinéens".

Les principaux partis d'opposition se sont félicités de cette mesure, tels le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d'Alpha Condé, l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo ou le Parti de l'espoir pour le développement national de la Guinée (PEDN) de Lansana Kouyaté.
Ce scrutin représentera la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance de la Guinée en 1958.

Le président de la transition, le général Sékouba Konaté, a plusieurs fois affirmé qu'aucun membre de la junte ni du gouvernement ne se présenterait.

A la présidentielle de 2003, le montant de la caution n'était que de 25 millions de francs guinéens (environ 11.000 euros). Mais le scrutin était un plébiscite forcé pour le général-président Lansana Conté, déjà malade (et décédé fin 2008), qui avait été réélu avec 95% des voix face à un unique adversaire, le chef d'un petit parti largement inconnu.

Les chefs de l'opposition, considérant que l'élection de 2003 n'offrait aucune garantie de transparence, avaient boycotté le scrutin. - AFP

 

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