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Crise ivoirienne: Blaise Compaoré pourrait cesser sa médiation en 2010

Jun 02, 2010

président burkinabè Blaise Compaoré a averti qu'il pourrait cesser en 2010 sa médiation dans la crise ivoirienne, alors qu'un scrutin présidentiel se fait toujours attendre dans ce pays, dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne de télévision France 24.

"Il est certain que mes limites effectivement peuvent s'arrêter au cours de cette année", a répondu M. Compaoré à une question sur une possible fin de sa médiation "si à une certaine date" la crise n'a pas trouvé de solution.

Au-delà de 2010, "je m'en occuperai, mais pas à ce niveau-là", a-t-il ajouté.
Le président du Burkina Faso est le "facilitateur" des accords de paix signés en 2007 à Ouagadougou pour clore la crise née du coup d'Etat manqué de septembre 2002, qui a coupé la Côte d'Ivoire en un nord ex-rebelle et un sud loyaliste.

Ces accords n'ont toujours pas permis la tenue d'une élection présidentielle, sans cesse repoussée depuis la fin du mandat du président ivoirien Laurent Gbagbo en 2005.
"Je pense que nous pouvons espérer que très bientôt une date (du scrutin) sera fixée", a cependant estimé M. Compaoré.
"La commission électorale et le gouvernement vont bien sûr s'accorder très rapidement sur l'établissement d'une liste (électorale) qui sera acceptée par tous", a-t-il jugé.
"Il y a un travail pour la réunification (du pays) qui est engagé", a-t-il également salué, ne croyant pas que des "difficultés" puissent faire revenir le pays "à la case départ", c'est-à-dire la guerre.
Alors que le processus électoral, bloqué depuis le début de l'année, a redémarré péniblement mi-mai, le débat sur le traitement de la liste des votants continue d'agiter la classe politique ivoirienne.
Le camp Gbagbo exige d'en chasser les "fraudeurs", alors que la très sensible question de la nationalité reste au coeur de la crise ivoirienne.
La réunification du pays est censée connaître une relance le 15 juin avec le début du regroupement dans des casernes des éléments ex-rebelles devant rejoindre l'armée à terme. Mais cet "encasernement" reste suspendu notamment à des contraintes de financement. - AFP

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