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Dr Bakary Fofana envisage une restructuration qui devrait réduire les effectifs

Jun 21, 2010

Le ministère d’Etat chargé des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Francophonie (MEAEIAF) comprend des services centraux et des représentations à l’étranger. Dans l’accomplissement de sa mission, ce département serait aujourd’hui, confronté à d’énormes difficultés. Ceci est notifié dans un document produit par le service de communication dudit ministère. Document dont copie est parvenue à la rédaction de votre site AfricaLog.

Au niveau du département central, les locaux sont insuffisants pour le personnel en service et près de 300 nouveaux fonctionnaires ne sont pas encore postés. Les quelques locaux disponibles sont sous-équipés et incommodes. L’entretien laisse à désirer, faute de ressources adéquates.
S’agissant de l’étranger, la République de Guinée est représentée par 41 missions diplomatiques et consulaires, dont 02 missions permanentes, 35 ambassades et 04 consulats généraux.
Il convient de souligner que, depuis quelques années, le nombre de fonctionnaires en poste dans les missions diplomatiques et consulaires s’accroît à chaque changement de Ministre, augmentant de fait les charges financières de l’Etat et les conflits professionnels.

C’est ainsi que les effectifs du personnel fonctionnaire sont passés de moins de 100 agents en 1990 à plus de 360 agents en 2009, avec pour corollaires :
- la prolifération d’agents non qualifiés nommés par complaisance ;
- la sédentarisation des agents diplomatiques à l’étranger ;
- la pléthore dans les ambassades ;
- les conflits de compétence ;
- la promiscuité dans les locaux ;
- l’absentéisme ;
- les comportements indélicats.

A ce constat regrettable, s’ajoute l’accroissement exponentiel des charges de l’Etat qui sont passées du simple au triple en moins d’une décennie. C’est pourquoi celui-ci éprouve d’énormes difficultés à envoyer les crédits des services extérieurs qui accusent parfois des retards de près d’un an.
La mauvaise gestion des crédits alloués a créé une situation d’endettement endémique des missions diplomatiques et consulaires, source de menaces d’expulsion des locaux et de coupures de lignes téléphoniques, d’eau et d’électricité.

Pour corriger ces dysfonctionnements, l’atelier diplomatique tenu en mars 2010 a recommandé une série de mesures dont certaines sont déjà en application, à savoir :
• la révision et l’adoption du décret portant organisation de la carrière diplomatique
• la révision des textes organiques du département central
A ce sujet, les attributions et les cadres organiques ont été redéfinis et validés. Ce qui permet de poster les nouveaux fonctionnaires.
• l’élaboration d’une série de textes règlementant la gestion financière des missions diplomatiques et consulaires.
• le dégraissage des effectifs des services extérieurs

Pour y parvenir, une première mesure a d’abord consisté à annuler les actes de nomination de quelques agents nommés courant 2009.
La seconde en cours permettra le remplacement partiel des agents frappés, soit par un long séjour à l’étranger, soit par la suppression de postes ou par le défaut de qualification. A cette mesure, il convient d’ajouter le cas des agents au comportement indélicat et ceux ayant été indûment recrutés.
Ainsi, la restructuration en cours réduira les effectifs à 283 contre 367 en 2009, pour les stabiliser à moyen terme à 207. Après cette rationalisation des effectifs et l’assainissement de la gestion financière, le département envisage la revalorisation des salaires et primes du personnel des services extérieurs.

• l’élaboration et la publication du guide national du protocole, afin de qualifier les activités de l’administration publique en matière d’étiquette et de préséance.
• la construction de nouveaux locaux, la rénovation et l’équipement des bâtiments du département central.
• l’installation d’un réseau V-Sat pour améliorer les connections internet du département central.
• la mise en place d’une mutuelle de santé du Ministère, en vue d’une meilleure couverture de santé des travailleurs.
AfricaLog. (Source bureau de communication MEAEIAF)
 

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