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Présidentielle guinéenne: le médiateur veut un code de bonne conduite entre les candidats

Sep 03, 2010

Le Burkina Faso, médiateur dans la crise guinéenne, va proposer aux deux candidats du second tour de l’élection présidentielle de souscrire à un "code de bonne conduite" afin de prévenir des violences postélectorales, a déclaré hier son ministre des Affaires étrangères.

Les deux candidats du second tour guinéen, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, étaient attendus cette fin de semaine à Ouagadougou pour des entretiens avec le président burkinabè Blaise Compaoré. Le président par intérim de la Guinée Sekouba Konate doit aussi y participer.

Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Bédouma Alain Yoda, a évoqué, à l’issue d’une rencontre à Paris avec son homologue français Bernard Kouchner, la mise en place d’un "code de bonne conduite" entre les deux adversaires pour l’élection prévue le 19 septembre.

"Il faut qu’ils soient conscients que quel que soit le vainqueur, il faudra un large consensus autour de lui pour pouvoir gérer la Guinée", a dit le ministre burkinabè devant la presse. "Il faut aborder naturellement la question de l’appel à la presse, pour qu’il y ait de la retenue de ce côté, et aussi des partisans des deux candidats, pour qu’on puisse les amener à respecter ce code de bonne conduite qui pourrait être obtenu" de leur part, a-t-il ajouté.

"Mais au-delà, je pense que le président Compaoré va aborder la question du rôle historique que jouent ces deux leaders aujourd’hui et leur responsabilité dans la préservation du processus démocratique en Guinée et surtout leur capacité à gérer le pays après l’élection", a-t-il ajouté.

Au premier tour, organisé le 29 juin, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo était arrivé en tête, avec 43,66% des voix, devant l’opposant historique Alpha Condé, crédité de 18,25% des suffrages. A l’issue du premier tour, Alpha Condé avait dénoncé une fraude massive.

Plusieurs ONG ont déploré un regain de tension intercommunautaire à l’approche du second tour, redoutant des violences en cas de contestation des résultats.

La Guinée espère, avec cette élection, sortir d’une longue période de crise, marquée par la prise du pouvoir par une junte militaire, fin 2008. - AFP
 

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