Un dimanche de justice poétique pour Ben Sékou Sylla
Sep 19, 2010
Ce dimanche 19 Septembre 2010, les Guinéens devaient se rendre aux urnes pour le second tour du scrutin présidentiel. Les autorités ont reporté les élections sine die et la journée a été marquée par les funérailles de Ben Sékou Sylla, le président de la commission électorale nationale indépendante (Céni) décédé à Paris le 14 Septembre 2010. Une sorte de justice poétique.
C’est l’institution du regretté Ben Sékou Sylla qui a organisé le scrutin décrié du premier tour de l’élection présidentielle. Un analyste de la scène politique expliquait : « la désinvolture avec laquelle Ben Sékou Sylla a jeté les résultats provisoires à la figure des gens et la manière dont le scrutin a été bâclé, le suivront jusque dans sa tombe. » Une prémonition cynique qui s’est réalisée.
Les candidats Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, le Premier ministre Jean-Marie étaient au Palais du Peuple pour s’incliner devant la dépouille. Les éloges n’ont pas manqué pour ce « combattant de la démocratie en Guinée, le bâtisseur de la société civile, le grand leader de l’unité nationale.» Son corps a été transporté à la grande Mosquée Fayçal avec tous les honneurs civils et militaires.
Après la lecture du Saint Coran suivie par la prière de 14 heures, le défunt a été conduit à sa dernière demeure au cimetière de Cameroun en présence de nombreuse personnalités pour l’enterrement. – AfricaLog
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