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Crise de la CENI en Guinée: Sékouba Konaté tente une médiation

Sep 27, 2010

Le processus électoral est toujours bloqué en Guinée. Le camp de Cellou Dalein Diallo menace de boycotter le second tour si Louceny Camara, le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), n’est pas révoqué. Dans l'espoir de débloquer la situation, le général Sékouba Konaté, le président de la transition, a reçu Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Abé Sylla. Il devrait recevoir dans les prochains jours Alpha Condé. Sékouba Konaté, tout en exprimant sa lassitude, rappelle la nécessité de trouver un compromis.

Le processus électoral s’enlise et chaque camp approfondit à tour de rôle l’ornière. Depuis plusieurs jours, la crise se joue autour de la présidence de la CENI et après que Alpha Condé ait vu l’essentiel de ses volontés exaucées, c’est désormais le camp de Cellou Dalein Diallo qui fait monter la pression.

Dans ce contexte de crise, le général Sekouba Konaté se retrouve face à un casse-tête. Dans un bref entretien téléphonique accordé à RFI au soir du 26 septembre, le président de la transition a répété qu’il est pressé de quitter le pouvoir. «Je suis à bout de nerf. Si on me donne une date demain, je signe tout de suite. Je ne veux pas m’impliquer mais il faut que l’on trouve un compromis », a expliqué Sékouba Konaté. Selon l’un de ses proches, pour ramener le consensus, il faut une personnalité neutre à la tête de l’institution, chargée d’organiser les élections.

Une population dont l'impatience grandit

Tout le problème est comment mettre en œuvre cette solution car la Commission électorale pourrait au nom de son indépendance, refuser de revenir sur l’élection de Louceny Camara.
La course de lenteur dans laquelle la Guinée est engagée pourrait donc durer. Pendant ce temps, l’impatience de la population grandit et les seuls qui se satisfont de cette situation sont à retrouver parmi les membres du gouvernement, guère pressés de quitter le pouvoir et les privilèges qu’il confère. - RFI

 

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