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Sékouba Konaté: « je tiens à dire que je ne suis pas homme à ne pas assumer ses responsabilités.»

Oct 02, 2010

A l'occasion de la fête nationale de l'indépendance du pays, le Président de la République par intérim et Président de la transition a adressé un message à la Nation. Dans cette adresse de 13 minutes, selon le débit imprimé par l'illustre lecteur, le Chef de l'État place son message sous les couleurs de la transition qu'il voudrait voir arriver à terme dans un bref délai.

Le général d'armée Sékouba Konaté commence tout d'abord par rendre un hommage aux pères de l'indépendance de la Guinée : «Le 2 octobre 1958 nous rappelle une page de fierté nationale et de grande ferveur pour notre peuple, celle de la proclamation de notre indépendance. Unis et mobilisés autour de l’idéal de liberté, les pères de l’indépendance ont relevé cet important défi de l’histoire.»

D'où ce rappel : « Aujourd’hui encore, les valeurs qui les ont guidés et éclairés dans leur action à savoir le patriotisme, l’unité de la nation, la grandeur de notre pays, le sens du devoir et de la responsabilité, constituent pour nous et en un moment pour notre pays qui se trouve à la croisée des chemins, un précieux héritage. »

Abordant l'actualité de la transition, le Président du processus se montre impatient : « J’attends la proposition officielle et ferme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour appeler aux urnes les Guinéens impatients d’élire leur Président tant il est vrai qu’ils ont déjà trop attendu. »

Face aux rumeurs qui avancent des dates qui lui auraient déjà été proposées par la CENI, Sékouba Konaté tranche : « A ce jour, j’affirme haut et fort qu’aucune proposition de date pour le second tour de l’élection présidentielle ne m’a été soumise pour mon approbation. »

Et au moment où les institutions républicaines s'activent pour aider à trouver une solution de sortie de crise au mélodrame qui se joue à la CENI, le Président de la transition fait une révélation: « A ce propos, le ministre d'État [NDLR :Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, Tibou Kamara] vient de terminer une séance de travail [NDRL : ce vendredi, 1er octobre] avec la CENI qui a assuré qu’elle travaille ardemment à déterminer la date tant attendue. Je veillerai personnellement à ce que l’attente ne soit plus longue. »

D'autre part, comme toujours pour couper l'herbe sous les pieds des patrons des trois institutions – CNT, CES, CNC - de plus en plus décriées aujourd'hui par rapport à leur gestion de la crise au niveau de la CENI, le Président de la transition a une trouvaille « … j’ai décidé de la mise en place d’un comité de suivi et d’évaluation des actes préparatoires de l’élection présidentielle. Son mandat est clair et limité dans le temps.»

Nulle part d'ailleurs, il ne fait cas des efforts déployés par les institutions de la République dans ce sens, encore moins de l'approche du Premier ministre en matière d'organisation et de gestion des élections. Pour Sékouba Konaté, « Nous attendons que la CENI, seule habilitée à organiser les élections, avec le concours de ce comité, qu’elle nous conduise vite et bien aux élections en créant les conditions nécessaires, à mettre en confiance les candidats pour limiter les risques de contestation des résultats qui seront issus des urnes. »

L'étape prochaine de sa démarche est la suivante : « Personnellement, je me propose de rencontrer les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle afin de discuter avec eux des élections mais surtout d’une possible collaboration pour rétablir la confiance dans la transition et aussi pour prévenir les violences. »

Face aux critiques qui l'accusent de se détourner des problèmes du pays, le Président de la transition cherche à rassurer, non sans fuite en avant : « … je tiens à dire que je ne suis pas homme à ne pas assumer ses responsabilités. Seulement, je ne crois pas que c’est à moi de tout faire. Chaque fois que ce sera nécessaire, j’agirai et je réagirai. »

Pour lui, « La recherche du compromis pour moi n’est pas une faiblesse, mais un effort d’équilibre et d’équité dans un climat dominé par la suspicion, les préjugés, les procès faciles et les condamnations sans discernement.

J’essaie de réfléchir avant d’agir, de consulter avant de décider pour éviter un exercice solitaire du pouvoir qui amène à toutes les dérives.» - AfricaLog.com

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