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Le message à la Nation d’Alpha Condé

Oct 13, 2010

Les deux candidats finalistes de l'élection présidentielle en Guinée, Alpha Condé et Cellou Dallein Diallo, lors de la rencontre avec le général d’armée Sékouba Konaté le 11 octobre, se sont engagés à former un gouvernement d'union nationale. Les détails de la possible formation de se gouvernement ne sont pas connus. Dans un message à la Nation le candidat du RPG, le Pr. Alpha Condé lance un appel à ses compatriotes.

Guinéens, Guinéennes, Cher (e)s compatriotes,

Il y a cinquante deux ans, notre pays la Guinée retrouvait avec fierté et panache la liberté et la dignité. Cinquante deux ans après, la Guinée et les Guinéens font face à un défi, celui de l’instauration d’un Etat démocratique et pluraliste.
Personne n’a le droit de menacer la vie et la paix de la Guinée et des guinéens pour des intérêts particuliers.

La liberté politique doit être garantie pour tous.

La compétition démocratique doit être équitable pour tous afin que la voix de chaque guinéen, quelque soit son choix politique, soit prise en compte et respectée.

Guinéens, Guinéennes, Cher (e)s compatriotes,

Mettons nous d’accord sur un principe fondamental: celui de la primauté de l’intérêt supérieur de la Guinée et des Guinéens.

Aujourd’hui l’élection libre pour tous, transparente pour les deux parties et équitable pour les deux candidats, est une garantie de paix sociale et nationale.

Mon demi-siècle de combat politique et intellectuel pour l’Afrique et pour la Guinée, m’interdit de laisser ce pays aller vers l’abîme et l’autodestruction.

Acceptons de construire une histoire commune, un destin commun.

Je fais le serment :

Au peuple de Guinée, à chaque guinéenne et guinéen, d’où qu’il vienne, quelque soit sa religion, quelque soit son ethnie, la promesse d’une société réconciliée.

C’est pourquoi j’en appelle au sens et à l’esprit de responsabilité de tous les responsables politiques.

J’en appelle à la retenue, à la lucidité et à l’esprit de dignité, de tous les acteurs de ce processus de transition démocratique, et ce, pour l’intérêt supérieur de la Guinée et des guinéens.

J’en appelle au respect du suffrage universel, de la souveraineté politique du peuple, seul détenteur naturel et légitime de ce privilège politique.

Le socle de tout mon combat politique se trouve là !

C’est le sens de toute une vie de lutte et de combat pour ce pays, ma patrie !

En politique, je n’ai pas pour principe d’attaquer une personne.

Je ne changerai pas cette règle de conduite, et je demande au peuple de Guinée de ne pas rater cette occasion historique d’entrer enfin dans une dynamique de progrès démocratique et de liberté, en se laissant piéger par de fausses et insensées querelles ou divisions ethniques !

Si le peuple de Guinée me fait confiance, je serais le Président de tous les Guinéens !

Alors j’en appelle aux Guinéens : refusez qu’on vous monte les uns contre les autres !

Guinéens, Guinéennes, Cher (e)s compatriotes,

Le débat est et doit rester politique et pas politicien !

Ce débat doit être celui qui permettra aux guinéens de choisir leur destin.

La société guinéenne a besoin d’un Etat fort. Un Etat fort d’une légitimité structurelle et fonctionnelle démocratique.

La Guinée et les guinéens ont besoin d’une autorite publique forte pour mieux les protéger, pour défendre leurs intérêts existentiels.

Mon programme prend parfaitement en compte cette exigence et cette contingence.

Et je suis convaincu de la justesse et de la force de ce programme pour le défi guinéen. Puisque je crois à l’absolue nécessité d’une reconstruction urgente et sérieuse d’un Etat en Guinée.

Mon parcours, mon éthique, ma moralité en témoignent éloquemment.

Pour la Guinée, pour les guinéens, au nom de mon attachement à la liberté, à la justice et au principe d’égalité et de légalité, je ne serai pas le Président d’une Guinée contre une autre.

Je ne serai pas le Président d’un clan. Je ne serai pas un Président policier et justicier !

Je ne serai pas le Président de la médiocrité et de la complaisance.

Je ne serai pas le Président de la haine, ni d’une quelconque théorie de la vengeance imaginaire.

Je ne serai pas le Président de la résignation.

Je serai le Président de l’union nationale.

Je serai le Président de la paix.

Je serai le Président de la justice.

Je serai le Président de la légalité.

Je serai le Président de tous les guinéens.

Pour cela, je le dis ici de la façon la plus solennelle et la plus claire : mon souhait est que le second tour soit bien organisé afin qu’il réponde aux exigences et normes démocratiques.

A cet effet, je m’engage à respecter, sans aucune ambigüité, le résultat du second tour, que celui-ci me soit favorable ou défavorable.

Si, le peuple de Guinée m’accorde sa confiance, je m’engage a garantir l’émergence d’une société démocratique, juste et solidaire.

J’ai pour la Guinée, la volonté et l’ambition d’une démocratie émancipatrice et libératrice !

Je veux construire en Guinée, dans le respect de chacun et de tous, dans l’intérêt de chacun et de tous, une démocratie capable de garantir aux Guinéens une société de paix, une société de prospérité sociale et économique, une société de culture, une société de liberté !

Cher(e)s compatriotes, chers guinéens,

La Guinée est une famille et elle le restera.

J’appelle donc tous les Guinéens à se donner la main pour éviter à ce pays la violence qui ne sera positive pour personne.

Je tends la main à tous les Guinéens pour donner à se payer les moyens de sortir de cette impasse qui n’a que trop duré !

En fin, je demande aux guinéens de garder leur calme, leur patience et leur espérance, l’heure de l’émancipation politique a sonné. L’heure de la liberté, de l’égalité et de la justice pour tous et pour chacun arrive à grand pas !

Concernant la CENI,

Je n’ai jamais fait de demande spécifique, ni catégorielle, ni sur une personne.

J’ai souhaité avec tous mes alliés, que les manquements reconnus par tous soient corrigés.

J’ai également souhaité que les principes démocratiques soient respectés, non pas pour moi, mais pour le respect des Guinéennes et des Guinéens.

Le peuple de Guinée veut une élection qui respecte son choix et son désir.

Le peuple de Guinée veut cette élection à la date du 24 octobre 2010.

Il incombe à l’Etat de la faire respecter !

Pour le bonheur de tous les Guinéens, de la Basse Guinée à la Guinée Forestière en passant par la Moyenne et la haute Guinée, j’appelle toute la population au calme, à la sérénité et à la responsabilité.

Je dis aux Guinéens : N’ayez pas peur, N’ayez plus peur ! Nous sommes dans le temps de l’espérance ! Souvenez-vous, j’ai toujours été à vos côtés, et je serai toujours avec vous. Cette démocratie c’est la vôtre !

Vive la Guinée

Vive la Démocratie

Je vous remercie
 

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