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Crise à la CENI: compte bloqué, Lounsény réaffirme qu’il ne démissionnera pas

Oct 15, 2010

Le 15 octobre, Lounsény Camara, président contesté de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) a animé une conférence de presse, pour prendre à témoin les journalistes, du blocage du compte bancaire de la Céni, par ceux qu’il a appelé, « les trois mousquetaires. »

Ce sont le Premier ministre, Jean-Marie Doré, M. Kerfalla Yansané, ministre de l’Economie et des Finances et M. Alassane Barry, gouverneur de la BCRG (Banque centrale de la République de Guinée. »

Pourtant, selon M. Camara, 80 % des fonds de la Céni sont domiciliés à la BCRG. Ce qui pourrait occasionner un autre report du second tour de la Présidentielle, prévu dans moins de 9 jours.

C’est pourquoi, il a dit que ces trois personnalités seront responsables du blocage électoral et de ce report en vue.

À propos de la conférence de presse qui portait sur le blocage du compte bancaire de la Céni, il déclare entre autres : « Je n’attendrai pas le 24 octobre, comme mes prédécesseurs l’ont fait, pour dire que nous ne pouvons pas aller aux élections, à cause de ceci ou de cela. Je n’ai pas besoin de rencontrer une autorité pour cela. Les charges qui m’incombent me l’obligent. »

Selon lui, le Gouverneur de la BCRG lui a créé « des procédures inédites » du changement de signataire d’un compte. Ce qu’il a accepté, dit Lounsény, le 5 octobre, en écrivant une lettre au ministre des Finances, mais celui-ci était absent. « Le Gouverneur en créant ce blocus avait pris l’avion et ne m’a répondu qu’hier (14 octobre 2010 Ndlr) après son retour, pour volontairement empêcher la Céni de travailler correctement.

Les consignes étaient claires : il ne fallait pas que la lettre sorte, ajoute M. Lounsény Camara qui poursuit, face à ce blocage, j’ai rencontré le Premier ministre, chef du Gouvernement de Transition pour attirer son attention sur le fait que ce blocage peut avoir des conséquences dans l’exécution du chronogramme (du second tour) et que s’il ne prenait pas ses responsabilités, demain ils assumeront tous la responsabilité du retard. »

Jean-Marie Doré, lui aurait promis de voir le ministère des Finances et le Gouverneur de la Banque centrale. Malheureusement, souligne M. Camara, « Jean-Marie Doré m’a dit d’attendre le retour du ministre, qui devait rentrer le mardi 12 octobre. Je suis allé hier (jeudi 14 octobre Ndlr), pour savoir où est-ce que nous étions face au blocage du compte bancaire de la Céni à la BCRG. » La question sera discutée en conseil de ministre, lui a promis M. Doré. « Quand je l’ai appelé hier le 14 octobre, il m’a dit qu’il était en conseil et puisque c’est moi qui l’appelle, je suis fatigué d’appeler. Je viens vous prendre à témoin, vous journalistes, pour que demain, l’on ne pense pas que c’est par incapacité que M. Camara Lounsény, président de la Céni, n’a pas pu organiser les élections,» renchérit M. Camara.

Lequel a promis de rencontrer demain samedi, Général Sékouba Konaté, le Président de la Transition pour lui transmettre le même message. Il martèle que : « Les gens vont commencer maintenant à me découvrir. J’ai laissé trois semaines, pour que l’on puisse apaiser les gens, pour que l’on puisse concilier, pour que l’on puisse aller aux élections dans la paix, mais si l’on ne comprend pas cela, je prendrais mes responsabilités entières. Je dis aujourd’hui, si les élections n’ont pas lieu le 24 octobre, c’est M. Alassane Barry et M. Kerfalla Yansané qui n’auront pas accepté à ce que la Céni ait accès à ses fonds domiciliés à la Banque centrale de la République de Guinée. »

Il ne voulait point parler de la pétition signée par une dizaine de membres de la Céni, contre sa personne. Ces pétitionnaires ont d’ailleurs, pour rappel, installé le 14 octobre, El hadj Foumba Kourouma, rapporteur de la Céni, comme Président par intérim de leur institution, à la place de Hadja Aminata Mame Camara, récusée par le Rpg du PR Alpha Condé.

Parlant de ladite pétition, M. Camara a dit sans commentaire : « Moi je suis élu, je ne suis pas désigné par une pétition. Aucune loi régissant la Céni ne fait allusion à une pétition pour élire un président. Demandez-vous pourquoi des gens qui ont élu un président le 21 septembre vont signer une pétition le 7 octobre suivant (pour le récuser Ndlr). Est-ce que ce sont des gens responsables auxquels on doit faire confiance pour déterminer la destinée de ce pays… Mais ceux qui attendent ma démission, ça n’arrivera pas, » a-t-il conclu. – AfricaLog.com

 

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