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Gbagbo renvoie les ambassadeurs britannique et canadien

Jan 06, 2011

Le gouvernement de Laurent Gbagbo a annoncé jeudi le renvoi de Côte d'Ivoire des ambassadeurs britannique et canadien, première réplique à une communauté internationale qui reconnaît son rival Alassane Ouattara comme président légitime.

"Il est mis fin" aux accréditations des ambassadeurs britannique Nicholas James Westcott et canadienne Marie-Isabelle Massip, indique un communiqué lu dans la soirée par le porte-parole du gouvernement Ahoua Don Mello sur la télévision d'Etat RTI.

Ces décisions ont été prises "en application du principe de réciprocité régissant les relations diplomatiques", a-t-il expliqué.

La Grande-Bretagne et le Canada avaient retiré fin décembre 2010 les accréditations des ambassadeurs ivoiriens nommés par le président sortant Laurent Gbagbo et indiqué qu'ils reconnaîtraient les représentants nommés par M. Ouattara.

La communauté internationale, ONU et Union africaine en tête, reconnaît M. Ouattara comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre, dont les résultats contestés ont plongé le pays dans une

Washington gèle les avoirs de Laurent Gbagbo

Le département américain du Trésor a décidé ce jeudi d'interdire aux Américains de faire quelque transaction financière que ce soit avec Laurent Gbagbo, qui affirme être le président légitime de Côte d'Ivoire alors que la communauté internationale a pour sa part reconnu la victoire de son rival, Alassane Ouattara.

«La directive adoptée aujourd'hui l'isolera, lui et son proche entourage, du système financier international, et souligne le souhait de la communauté internationale de le voir démissionner», a déclaré Adam Szubin, directeur du Bureau du Trésor chargé du contrôle des avoirs étrangers. Le département du Trésor précise que cette directive s'applique à Gbagbo ainsi qu'à son épouse Simone, de même qu'à trois de ses proches collaborateurs: Désiré Tagro, Pascal Affi N'Guessan et Alcide Ilahiri Djedjé.

Ouattara veut une opération commando pour 'enlever' Gbagbo

Alassane Ouattara, reconnu président de la Côte d'Ivoire par la communauté internationale, a prôné jeudi 6 janvier une action commando 'non violente' de l'Afrique de l'Ouest pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir et 'l'emmener ailleurs'. 'S'il s'entête, il appartient à la Cédéao [Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest] de prendre des mesures nécessaires et ces mesures peuvent inclure la force légitime', a-t-il dit lors d'une conférence de presse à son QG de l'Hôtel du Golf d'Abidjan, soumis à un blocus des forces fidèles au régime.

Une intervention armée est en préparation, mais cette entreprise à hauts risques reste un 'dernier recours'. 'La force légitime ne veut pas dire une force contre les Ivoiriens. C'est une force pour enlever Laurent Gbagbo et cela a été fait ailleurs, en Afrique comme en Amérique latine', a expliqué M. Ouattara. 'Il y a des opérations spéciales non violentes qui permettent tout simplement de prendre la personne indésirable et de l'emmener ailleurs.'

'Laurent Gbagbo partira avant la fin du mois de janvier', a-t-il encore assuré. 'J'ai toute une série de mesures en cours qui vont faire qu'il va tomber comme un fruit, pas mûr, mais comme un fruit pourri', a-t-il lancé, sans en dire davantage sur ces 'mesures'.

Les évêques ivoiriens contre une intervention armée ouest-africaine

Les évêques catholiques ivoiriens ont appelé jeudi au "dialogue" Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara et refusé une intervention armée de l'Afrique de l'Ouest pour résoudre la crise politique.
Dans une déclaration, la Conférence épiscopale a engagé les rivaux, qui revendiquent tous deux la présidence, à "trouver par la voie du dialogue un règlement pacifique du différend afin de ne pas mettre en danger la vie des populations".

Les évêques ont mis en garde la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) contre "les conséquences incalculables d'une intervention militaire", envisagée si M. Gbagbo refuse de céder le pouvoir.

"Nous disons non à une telle intervention", ont-ils lancé, invoquant la "solidarité" entre pays de la région.
Ils ont enfin demandé à l'ONU de "respecter la souveraineté" ivoirienne
. Le gouvernement Gbagbo demande le départ de sa mission, l'Onuci, accusée de soutenir le camp Ouattara.
La Côte d'Ivoire, dont la population est évaluée à quelque 20 millions d'habitants, compte environ 40% de musulmans, 40% de chrétiens et 20% d'animistes. – AfricaLog avec agence
 

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