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Crise de carburant: Un calvaire à Conakry

Jan 11, 2011

Un calvaire des habitants de Conakry. Ce 11 janvier, les citoyens de Conakry ont connu d’énormes difficultés pour rallier les coins et recoins de leurs lieux de travail. La veille, la quasi-totalité des pompes à carburant ont fermé les unes après les autres. Pour des raisons, selon certaines sources, d’une rupture de stock que ces pompes auraient enregistrée.

Mais la crise a débuté le 7 janvier, ont affirmé des gérants de stations. Pour d’autres sources, c’est une grève des transporteurs d’hydrocarbures, notamment les chauffeurs des camions citernes. Ils protestent contre des mesures de la direction de la SGP (Société guinéenne des hydrocarbures) portant sur l’augmentation des frais de parc. A.K est l’un d’eux, il raconte : « Nous protestons contre le passage des frais du parc, de 5 000 Fg à 100 000 Fg par jour. Il y aussi que nos camions ne doivent plus y passer la nuit. Or, le dépôt ne charge plus beaucoup de camions-citernes par jour, comme auparavant. Avant, il chargeait plus de 100 camions par jour, aujourd’hui, il ne charge que vingt camions. »

Selon un responsable de la Société civile, des négociations seraient en cours entre la direction de la SGP et les transporteurs d’hydrocarbures, pour temporiser les ardeurs, au profit des populations.
Mais une autre raison explique la crise d’essence dans les pompes à carburant à Conakry. Selon une source digne de foi, il y a une négociation en cours entre les partenaires sociaux, le ministère du commerce et les sociétés de distribution de carburant:Total et Shell, pour une éventuelle augmentation du prix du litre de carburant à la pompe. Ce qui fait grincer des dents, car, la dernière augmentation du prix du litre date de la veille de l’investiture du Président Alpha Condé, à la date du 21 décembre 2010. Le prix du litre de carburant était passé de 6 500 Fg à 7 500Fg.

La population vit le calvaire, et une grande majorité pense que c’est déjà de trop. Mais, s’il y a une nouvelle augmentation, ce ne serait pas un fait du hasard. Puisque le baril de pétrole a connu une augmentation dans le monde, a déclaré un cadre d’une institution de la place.

En tout cas, à Conakry, ce 11 janvier, il y a de longues files d’attente des taximètres et autres voitures de particuliers, devant les quelques rares pompes à carburant qui assurent le service à la clientèle, très inquiète.

Des chauffeurs de taxi aux pères de famille, tout le monde se plaint, qui pour pouvoir circuler, qui pour alimenter son groupe électrogène à la maison, faute du courant d’Electricité De Guinée (EDG).

Les prix des denrées alimentaires ont suivi la cadence, en prenant l’ascenseur. Dans le marché noir, le litre se négocie entre 10 000 et 15 000 Fg, à en croire plusieurs chauffeurs.

AfricaLog.com

 

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