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Tirs nourris à Abidjan: quatre tués par balles

Mar 08, 2011

Trois hommes et une jeune femme ont été tués par balles mardi à Abidjan dans le quartier populaire de Treichville lors de heurts ayant suivi une marche pacifique de femmes favorables à Alassane Ouattara, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les quatre corps ont été disposés dans une salle d'une clinique du quartier. "Ils ont reçu des balles. Deux sont arrivés déjà morts, deux sont morts à la clinique après des blessures", a indiqué une source médicale sous couvert de l'anonymat.

"La jeune femme se trouvait devant la cour familiale, une balle l'a atteinte en pleine poitrine", a ajouté un parent de la victime. Aucun détail n'était immédiatement disponible concernant la mort des trois hommes.

Après la marche des femmes qui s'était achevée dans le calme à la mi-journée, des jeunes se sont affrontés aux policiers dans les rues, incendiant un car de la police, ont rapporté des témoins.
Dans ce quartier abritant la caserne de la Garde républicaine, les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs nourris en l'air, provoquant la fuite de nombreux habitants paniqués, notamment vers le pont menant vers le quartier des affaires du Plateau.

Les forces de l'ordre sur place ont reçu le renfort de cars de la police, a-t-on constaté.

Les petits commerces de ce quartier populaire ont aussitôt fermé, et la circulation s'est interrompue. Une grosse fumée noire était visible dans la zone, dont on ignorait pour l'heure l'origine.

Une série de manifestations de femmes s'étaient tenues mardi à Abidjan, pour la Journée internationale de la femme, afin de dénoncer la mort de sept manifestantes pro-Ouattara tuées par balles le 3 mars dans le quartier d'Abobo.

"On était à l'église (pour une messe en leur mémoire quand on a entendu les tirs", a indiqué à l'AFP L'une des organisatrices de la marche, s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

"On a fermé les portes de l'église, on ne savait pas ce qui se passait dehors. Quand les choses se sont calmées un peu, j'ai demandé aux femmes de rentrer chez elles", a-t-elle ajouté.

"Moi même, je suis enfermée chez moi (à Treichville), j'entends toujours les tirs (vers 15H30 locales et GMT)", a-t-elle poursuivi.

La crise post-électorale entre le président sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, a été marquée depuis mi-février par une flambée de violences. - AFP

 

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