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Camp Gbagbo: les medias internationaux aident les "terroristes"

Mar 23, 2011

Le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a adressé mardi une sérieuse mise en garde aux "médias internationaux", les appelant à ne pas "se rendre complices des terroristes", alors que le pays est déchiré par une grave crise post-électorale.

Les "journalistes des médias internationaux" sont "prompts à faire diffuser volontairement des informations erronées", a affirmé le gouvernement Gbagbo dans un communiqué lu par son porte-parole Ahoua Don Mello sur la radio-télévision d’Etat RTI.

Il a démenti tout tir d`"obus" par les forces armées fidèles à Laurent Gbagbo le jeudi 17 mars à Abidjan sur le quartier d’Abobo (nord), fief électoral d`Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté
internationale. Selon l`ONU, qui a parlé d`un possible "crime contre l`humanité", de 25 à 30 personnes ont été tuées.

Les médias internationaux "adoptent en revanche un mutisme injustifié lorsque des crimes d’une atrocité révoltante sont commis par les rebelles", a poursuivi le porte-parole, en référence aux forces pro-Ouattara.

"Des exactions et des tueries commises par les rebelles" dans l’ouest du pays "ne sont pas loin de constituer, sinon un génocide, à tout le moins des actes y afférents", selon le gouvernement Gbagbo.

"Les médias occidentaux agitent le spectre des poursuites internationales en diffusant en boucle des informations sur des charniers inexistants, des attaques imaginaires et des prétendus génocides", a-t-il encore accusé.

"Ils contribuent ainsi corrélativement à assurer l’impunité aux rebelles et à leurs complices, qui s’adonnent en toute quiétude à la perpétration des crimes contre l’humanité", a-t-il ajouté.

"Le gouvernement de Côte d’Ivoire appelle les médias internationaux à prendre les précautions élémentaires pour vérifier la matérialité des faits avant de les diffuser et à faire preuve de professionnalisme, c’est-à-dire d’objectivité et d’impartialité, pour ne point se rendre complices des terroristes, comme le sont déjà les forces onusiennes et les forces (françaises) Licorne, au risque de devoir les considérer désormais comme le prolongement médiatique du terrorisme ambiant", conclut le texte.

La crise née de la présidentielle de novembre 2010 a été marquée depuis mi-février par une flambée de violences qui font craindre une guerre civile. Près de 440 personnes ont été tuées depuis fin 2010, selon l’ONU.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, a souligné mardi que le travail de la presse ivoirienne "est de plus en plus dangereux, les journalistes faisant face à un climat de menaces, d’intimidation et d’attaques qui a forcé nombre d`entre eux à choisir entre
adopter une couverture partisane ou se réfugier en lieu sûr". - AFP
 

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