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Alpha Condé fustige « les tares » de la justice guinéenne

Apr 02, 2011

Le président guinéen, Alpha Condé, a fustigé, jeudi soir, 'les tares' de la Justice guinéenne et a invité les magistrats à un réarmement moral en vue de rassurer tous les justiciables, épris du respect des lois en vigueur en Guinée. En clôturant les travaux de trois jours des assises sur 'les Etats généraux de la Justice' qu’il avait ouverts, lundi dernier, Condé a exhorté les magistrats et leurs collaborateurs à plus d’engagement pour l’aider à mettre la Guinée parmi les pays qui promulguent et respectent les lois. En rappelant que l’Etat de droit est au cœur de son quinquennat, il a plaidé pour une Justice forte, responsable et respectée devant permettre au pays de faire partie des nations respectées où les investisseurs ont pignon sur rue.

Le chef de l’Etat guinéen, qui a reconnu que le département de la Justice était en proie à de nombreuses difficultés depuis des décennies, notamment d’ordre matériel et financier, a promis que son gouvernement, en dépit des difficultés consécutives 'à la mauvaise gouvernance', remplira ses obligations morales et matérielles en vue de faire de la Guinée un véritable Etat de droit.

'Depuis plus de 50 ans d’indépendance, la Justice balbutie en Guinée où les décisions de justice ne sont respectées (…) Cette ère est révolue et je vous invite à ouvrir une nouvelle page pour notre pays qui doit prendre sa place sur l’échiquier international', a-t-il souligné.

Les participants, qui ont rendu un vibrant hommage à leur ministre de tutelle, Me Christian Sow, pour 'son professionnalisme et son savoir-faire', ont plaidé pour un accroissement du budget de leur département pendant les cinq prochaines années de l’ordre de 5 pour cent contre 0,5 pour cent alloué depuis plusieurs années.

Ils ont aussi mis l’accent sur la formation et le recyclage des magistrats, dont près de 99 sur les 252 en fonction iront à la retraite en 2015, avant de préciser qu’il existe dans le pays 1 magistrat pour 39.000 personnes, alors que les normes continentales sont de 1 magistrat pour 10.000 personnes.

Les magistrats, qui ont promis d’apporter leurs contributions à l’édification d’un Etat de droit, ont toutefois insisté pour qu'il soit mis fin aux interférences dans les décisions de justice de la part des officiers supérieurs et des dignitaires.

La rencontre, qui a réuni les maires, gouverneurs, préfets, membres de la Société civile, des collectivités locales, entre autre, a planché sur plusieurs thèmes, notamment 'l’indépendance de la Justice, les infrastructures, les équipements, la carte judiciaire et pénitentiaire, l’exécution des décisions de justice', entre autre. - Pana
 

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