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La peur, notre meilleure ennemie

Feb 11, 2009

Par Celestin Djamen *

Le mois de février sera désormais pour nous Camerounais un mois pas comme les autres.Le mois de février sera désormais pour nous Camerounais un mois de commémoration d’une répression ignoble et sanglante, une de plus, à rajouter au bilan personnel de Mr Biya, l’ogre d’Etoudi. Ce mois de février est le mois des enfants martyrs, morts au champ d’honneur, que dis-je, d’un double honneur car c’est nous, adultes, qui aurions dû mourir à leur place pour leur offrir l’avenir qu’ils n’ont pas eu et qu’ils auraient tant mérité.

Ce mois de février est enfin ou devrait être enfin le mois du REFUS et du NON à la violence congénitale et atavique de l’Etat-RDPC, plus précisément de son géniteur Mr Biya. C’est le mois dit de la jeunesse et bien rendons à César ce qui appartient à César en soulignant ce tragique hasard de l’Histoire qui ait voulu que ces enfants aient été sacrifiés dans le mois où l’on célèbre la jeunesse. L’indécence , l’hypocrisie et le ridicule conduiront à coup sûr, comme chaque année, Mr Biya , autocrate aux mains rougies par le sang juvénile, à prononcer un discours à l’adresse de cette jeunesse pour laquelle il n’affiche que mépris et barbarie.

Je veux cependant dire à toutes les Camerounaises et à tous les Camerounais qu’il n’existe pas de fatalité et que la seule prison où on ne puisse en sortir est celle où nous nous sommes enfermés nous-mêmes. Il est douloureux d’observer que le Cameroun est devenu une vaste prison à ciel ouvert, où plus aucune liberté fondamentale n’est respectée (Rapport Amnesty International du 05/02/09), mais nous devons rester habités par l’espoir d’un horizon bleue et de lendemains meilleurs pour notre chère patrie.

Le régime de la Terreur instaurée depuis 1982 , porté par des courtisans aussi veules que stupides et alimentés par des opposants-collabos, pas mécontents d’aller trinquer lors des vœux de fin d’année, un verre de champagne au palais d’Etoudi, est évidemment condamné à une fin certaine. Pour y parvenir cependant, nous devons sortir du cycle de la peur, soupape de survie du régime. Les hommes de médias devraient d’ailleurs mettre un frein à la « publicité » des de faux-opposants , ces « chiens écrasés » au passé lourd mais sans avenir.

N’est-il pas venu le moment de promouvoir le renouvellement de la classe politique et donc le renouvellement de la pensée politique dans notre pays ? En tout cas désormais, le sang versé de nos jeunes martyrs de février dernier est le sentier lumineux qui éclairera notre lutte. J’invite par conséquent tous mes compatriotes où qu’ils se trouvent à célébrer un office religieux ou simplement à, allumer un cierge à la mémoire de ces enfants-matyrs. N’ayez pas peur ! N’oublions jamais que derrière le passé qui regorge de souvenirs, le présent qui nous interpelle, nous devons bâtir un avenir pour nos enfants, telle est ma mission en tout cas. Chaque Camerounais est concerné. On le sait, « qui n’espère jamais rien, n’obtient jamais rien d’inespéré » F.Nietzche.

*L’auteur de cet article est PrĂ©sident d’Alternative 2011 et Candidat Ă  la PrĂ©sidentielle de 2011 au Cameroun 

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