EN DIRECT: Abidjan, les armes parlent | Alog News | www.africalog.com
home

EN DIRECT: Abidjan, les armes parlent

Apr 03, 2011

24H00 GMT: Le général Mangou a rencontré Gbagbo. Le chef de l'armée ivoirienne loyale à Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, a rencontré dimanche le président sortant à sa résidence d'Abidjan, après avoir quitté l'ambassade sud-africaine où il s'était réfugié mercredi, a affirmé le porte-parole du gouvernement Gbagbo.

23H50 GMT: Ouest ivoirien: des centaines de tués fin mars, les "exactions continuent". "Des centaines de personnes ont été massacrées" fin mars à Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, et les "exactions continuent", a déclaré dimanche à l'AFP à Paris par téléphone depuis Duékoué, François Danel, directeur général de l'ONG Action contre la faim (ACF).

"Je confirme qu'il y a eu des massacres de centaines de personnes à Duékoué" entre le 27 et le 29 mars, a précisé M. Danel, après s'être rendu dimanche dans cette ville de l'ouest de la Côte d'Ivoire.
"Les exactions continuent", même si "je n'en ai pas été le témoin", a affirmé le directeur général d'ACF, l'un des premiers responsables d'une ONG occidentale présent à Duékoué.

"J'ai rencontré plusieurs personnes qui m'ont affirmé que ce ne sont pas des dizaines, mais des centaines de personnes qui ont été massacrées", a dit à l'AFP M. Danel.

Dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi, ACF a précisé que "les risques d'exactions perdurent notamment pour des milliers de familles qui seraient cachées en brousse craignant pour leurs vies".

Selon l'ONU et plusieurs organisations internationales, la prise, le 29 mars, par les combattants du président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, de Duékoué, important carrefour de l'Ouest ivoirien, s'est accompagnée de massacres à grande échelle, les bilans allant de 330 tués à un millier de "morts ou disparus".

22H00 GMT : Le général Philippe Mangou, le chef de l'armée de Gbagbo a quitté l'ambassade sud-africaine. Le chef d'état-major de l'armée ivoirienne loyale au président sortant Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, a quitté dimanche la résidence de l'ambassadrice sud-africaine à Abidjan, où il s'était réfugié mercredi avec sa famille, a-t-on appris de source diplomatique.

"Il est parti, c'est un fait", a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat, précisant qu'il avait quitté l'enceinte diplomatique pour "probablement rejoindre son camp".

Le général Mangou s'était réfugié mercredi, tard dans la soirée, avec sa femme et cinq enfants, à la résidence officielle de l'ambassadrice sud-africaine Zodwa Lallie, avait indiqué jeudi le ministère sud-africain des Affaires étrangères.

Agé de 59 ans, le général Mangou a été nommé par Laurent Gbagbo à la tête de l'armée ivoirienne le 13 novembre 2004, en remplacement du général Mathias Doué. En décembre, il a de nouveau prêté serment d'allégeance au président sortant malgré les contestations de sa réélection.

18h40 GMT : 46 blessés par balles en 6 jours à l'hôpital de Man. Le directeur de l'hôpital de Man, le plus grand de l'ouest de la Côte d'Ivoire en proie à des violences politico-ethniques, a affirmé dimanche à l'AFP avoir accueilli dans son établissement "46 blessés par balles" depuis le lundi 28 mars.
"Depuis le début des hostilités, lundi jusqu'à aujourd'hui, nous avons reçu 46 personnes blessées par balles", a déclaré à l'AFP Guillaume Kouassi, directeur du Centre hospitalier régional (CHR) de Man à un journaliste de l'AFP qui l'interrogeait sur un afflux de blessés dans son établissement évoqué par Médecins sans frontières (MSF).

"Alors que les combats entre forces armées sur les principales villes de l'ouest ont pris fin depuis le 31 mars, de nouveaux blessés continuent d'affluer à Danané, Man et Bangolo", a affirmé MSF dans un communiqué publié dimanche. "Le nombre de nouveaux blessés est extrêmement inquiétant et indique que des violences continuent dans cette zone", ajoute l'ONG.

17H40 GMT: Sarkozy s'est entretenu trois fois dimanche avec Ouattara. Le président français Nicolas Sarkozy s'est entretenu trois fois dimanche au téléphone avec Alassane Ouattara, chef de l'Etat ivoirien reconnu par la communauté internationale dont l'ambassadeur à Paris a demandé une forte implication de la France en Côte d'Ivoire, a indiqué l'Elysée.

17H30 GMT: Sarkozy décide le regroupement "sans délai" des Français d'Abidjan. Le président français Nicolas Sarkozy a décidé dimanche "le regroupement sans délai de tous les ressortissants français d'Abidjan", capitale économique de la Côte d'Ivoire où la situation est de plus en plus tendue, "afin d'assurer leur protection", a annoncé l'Elysée.

17H00 GMT: La France renforce le dispositif "Licorne" à Abidjan. L'armée française a notamment pris ce week-end le contrôle de l'aéroport international d'Abidjan. Elle a également déployé 300 hommes supplémentaires pour renforcer la force "Licorne", a annoncé le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées.

"Cette nuit, la France a décidé de renforcer le dispositif de la force Licorne. Deux compagnies et un élément de commandement ont été envoyés à Abidjan à l'aide d'avions de transport militaire", a-t-il dit lors d'un point de presse.

"Cette mesure vise à être capable d'assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers", a dit Thierry Burkhard.

16H00 GMT: Ouest ivoirien, le camp Gbagbo récuse les accusations de violences. Le camp de Laurent Gbagbo récuse "les accusations de violences" commises par ses forces à Duékoué, dans l'ouest ivoirien, où selon l'ONU plus de 100 personnes ont été tuées par des mercenaires fidèles au chef de l'Etat sortant, a déclaré dimanche à Paris un de ses conseillers.

15H50 GMT: Le camp Gbagbo dénonce Licorne comme une "armée d'occupation". La force française Licorne en Côte d'Ivoire "agit comme une armée d'occupation en dehors de tout mandat" de l'ONU, après sa prise de contrôle de l'aéroport d'Abidjan, a dénoncé devant la presse à Paris Toussaint Alain, un conseiller du président sortant Laurent Gbagbo.

"Nous estimons que cette force agit en Côte d'Ivoire comme une armée d'occupation en dehors de tout mandat, car le mandat de l'ONU ne donne pas autorité à Licorne d'occuper l'aéroport d'un Etat souverain", a déclaré Toussaint Alain, lors d'une conférence de presse aux côtés de Jacques Vergès, avocat français proche de Laurent Gbagbo.

La force française Licorne présente à Abidjan a pris le contrôle de l'aéroport de la capitale économique en coordination avec l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), a indiqué dimanche matin l'état-major des armées à Paris. La France a également envoyé des renforts dans la nuit de samedi à dimanche portant les effectifs de Licorne à environ 1.500 hommes.

La rébellion, c'est une "coalition de mercenaires et de soldats européens et américains (qui) bénéficient de l'appui logistique, du renseignement de Licorne", a poursuivi le conseiller de M. Gbagbo. "C'est l'armée française qui s'est mise au service de la rébellion, (...) l'armée française est devenue une force supplétive de la rébellion", a-t-il répété.

"Nous croyions avoir à faire à une rebellion de Ouattara (...) en réalité la Côte d'Ivoire est engagée dans une guerre contre l'armée française. Nous souhaitons interpeller l'opinion française et internationale sur les agissements de l'Etat français qui sera responsable, coupable de la guerre civile", a-t-il ajouté.

Toussaint Alain a affirmé que les ressortants français n'étaient pas menacés.

"Les Français ne sont nullement la cible des Patriotes (forces pro-Gbagbo) ou de l'armée ivoirienne. Ce n'est pas parce que le gouvernement français a une politique irresponsable que ses citoyens, qui n'ont rien à voir (avec cette position), doivent en payer le prix", a-t-il dit.

15H45 GMT: Premiers départs d'étrangers, l'ONU met la pression sur Ouattara. Les premières évacuations d'étrangers fuyant la chaos ivoirien ont démarré dimanche à Abidjan, où l'armée française a pris le contrôle de l'aéroport de la ville livrée aux pillages et aux combats autour des derniers bastions du président sortant Laurent Gbagbo.

Dans ce climat explosif, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a de son côté demandé à Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, de prendre des mesures contre ceux qui ont participé au massacre de 800 personnes dans l'ouest du pays, selon un porte-parole de l'ONU.

Alassane Ouattara a démenti une nouvelle fois les accusations selon lesquelles ses partisans auraient participé au massacre en début de semaine dans la ville de Duékoué, lors d'une conversation téléphonique avec Ban Ki-Moon a rapporté ce porte-parole. M. Ouattara a déclaré qu'il avait demandé une enquête.

15H15 GMT: La Mission de l'ONU "relocalise" le personnel non essentiel. La Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) "relocalise" son personnel non essentiel d'Abidjan vers Bouaké, dans le centre du pays, en raison des attaques répétées contre les Casques bleus dans la capitale économique ivoirienne, a indiqué dimanche son porte-parole.
"On est attaqué, on nous tire dessus, on attaque le siège. Cela rend le travail difficile. Il a donc été décidé de relocaliser temporairement le personnel non essentiel, c'est le processus en cours", a ajouté le porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun Touré.

15H10 GMT: Sarkozy en réunion avec ministre de la Défense, chef état-major. Le président français Nicolas Sarkozy tenait dimanche une réunion sur la Côte d'Ivoire avec le ministre de la Défense et le chef d'état-major, alors que le camp du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a dénoncé la force Licorne comme une "armée d'occupation".

Le Premier ministre François Fillon et le chef de la diplomatie Alain Juppé étaient représentés par leurs directeurs de cabinet.

Selon l'Elysée, cette réunion a pour but de "faire un nouveau point sur la situation en Côte d'Ivoire", de plus en plus tendue avec la poursuite, dimanche, des combats à Abidjan autour des derniers bastions de Laurent Gbagbo, et des massacres de centaines de personnes dans l'ouest du pays, imputées pour partie aux forces de son rival Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.
Dans la matinée, les forces françaises de l'opération Licorne - en coordination avec l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) - ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan.

15H00 GMT : 167 étrangers ont quitté Abidjan pour Dakar via Lomé. Cent soixante-sept étrangers, dont des Français et des Libanais, ont quitté ces dernières heures Abidjan, théâtre de combats et pillages, pour la capitale sénégalaise Dakar, via la capitale togolaise Lomé, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la force française Licorne.

"Soixante dix-sept, en majorité des Français, sont partis dans la nuit et 90 (dimanche) en début d'après-midi. Il ne s'agit pas d'évacuations mais de possibilités offertes pour partir. Les vols commerciaux n'ont pas repris, ce sont donc des vols spéciaux", a ajouté le commandant Frédéric Daguillon.

"Cet après-midi, il y avait beaucoup de nationalités, notamment des Libanais", a-t-il précisé. "La destination est Dakar en passant par Lomé", a-t-il ajouté.

13H30 GMT : Ban Ki-Moon demande à Ouattara des mesures contre les massacres ivoiriens. Le chef de l'Onu a demandé à Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, de prendre des mesures contre ceux qui ont pris part au massacre de huit cents personnes dans l'ouest du pays, a déclaré dimanche un porte-parole de l'ONU.
Alassane Ouattara a démenti une nouvelle fois les accusations selon lesquelles ses partisans auraient participé au massacre de vendredi dans la ville de Duékoué, lors d'une conversation téléphonique avec Ban Ki-Moon a rapporté ce porte-parole.

M. Ouattara a déclaré qu'il avait demandé une enquête sur ces faits.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les Nations-Unies ont annoncé qu'environ 800 personnes avaient été tuées lors d'une offensive en début de semaine des Forces républicaines (FRCI, pro-Ouattara) à Duékoué, une ville stratégique de l'ouest de la Côte d'Ivoire.

"Le secrétaire général a fait part de sa vive inquiétude sur les allégations selon lesquelles les forces pro-Ouattara auraient tué beaucoup de civils à Duékoué", a rapporté le porte-parole précisant que Ban Ki-Moon demandait que les "responsables soient poursuivis".

Jusqu'à présent, les Nations-Unies pointaient plutôt du doigt les violations commises par les hommes fidèles au président sortant Laurent Gbagbo.

Mais le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dit craindre vendredi de "graves violations" de ces droits par des forces soutenant le président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattarra.

12H55 GMT: "C'était tueries sur tueries" dans la région de Duékoué. "C'était tueries sur tueries", témoigne un habitant de la région de Duékoué (ouest) où, du 27 au 29 mars, les exactions des partisans des deux rivaux de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, se sont succédé de façon effrénée, faisant des centaines de morts.

Duékoué, ville d'environ 75.000 habitants en majorité de l'ethnie guéré, est tombée le 29 mars aux mains des combattants du président reconnu par la communauté internationale, M. Ouattara, après deux jours de combats avec les forces fidèles au président sortant Gbagbo.

"Avant notre arrivée, les pro-Gbagbo avaient emmené les allogènes (qui ne sont pas originaires de la région, ndlr) dans une maison et s'apprêtaient à les brûler quand nous les avons libérés", affirme une source proche des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) de M. Ouattara.

Une fois libérés, "ils ont dit qu'ils savaient où se cachaient" ceux qui les avaient rassemblés dans cette maison et "sont allés les attaquer, il y a eu au moins douze morts", ajoute cette source, sans préciser si les FRCI avaient tenté d'empêcher la vengeance.

Dans l'ouest ivoirien, au conflit politique s'ajoute celui entre "autochtones" guéré (réputés pro-Gbagbo) et "allogènes" étangers ouest-africains et d'autres tribus (considérés comme pro-Ouattara).

Depuis la prise de Duékoué par les FRCI, quelque 4.000 personnes se sont réfugiées dans une église par crainte de représailles.

12H50 GMT: Ban Ki-Moon demande à Ouattara des mesures contre les massacres. Le chef de l'Onu a demandé à Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, de prendre des mesures contre ceux qui ont pris part au massacre de huit cents personnes dans l'ouest du pays, a déclaré dimanche un porte-parole de l'ONU.

Alassane Ouattara a démenti une nouvelle fois les accusations selon lesquelles ses partisans auraient participé au massacre de vendredi dans la ville de Duékoué, lors d'une conversation téléphonique avec Ban Ki-Moon a rapporté ce porte-parole.


11H20 GMT: Violents messages contre la France de la Télévision publique pro-Gbagbo. La télévision d'Etat ivoirienne contrôlée par le président sortant Laurent Gbagbo, qui résiste avec acharnement dans ses derniers bastions d'Abidjan aux troupes de son rival Alassane Ouattara, diffusait dimanche de violents messages contre la France.

"Le génocide rwandais se prépare en Côte d'Ivoire par les hommes (du président français Nicolas) Sarkozy. Ivoiriennes, Ivoiriens, sortons massivement et occupons les rues", lançait un bandeau défilant.

"L'armée française occupe l'aéroport Félix Houphouët-Boigny (d'Abidjan), nous sommes en danger", affirmait un autre bandeau.

La télévision RTI avait brièvement été prise par des combattants pro-Ouattara dans la nuit de jeudi à vendredi, avant qu'ils n'en perdent le contrôle et que le signal ne soit rétabli par le camp Gbagbo.
La RTI a également diffusé dimanche un message, enregistré en extérieur et de nuit, où Damana Pickas, un des leaders des "jeunes patriotes", fervents partisans de M. Gbagbo, appelle à la "mobilisation".

1030 GMT: 1.650 étrangers, dont la moitié de Français, sous protection. Plus de 1.650 ressortissants étrangers, dont environ la moitié de Français, étaient regroupés dimanche matin dans le camp militaire français de Port-Bouët à Abidjan, où des combats ont eu lieu autour des bastions de Laurent Gbagbo, a indiqué la force française Licorne.

"Il y a 1.653 ressortissants étrangers, dont environ la moitié de Français, plus une cinquantaine d'Européens et quatre Américains. Les autres sont d'autres nationalités", notamment des Libanais, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la force Licorne, le commandant Frédéric Daguillon.

09H40 GMT: Les soldats français prennent le contrôle de l'aéroport. La force française Licorne présente à Abidjan a pris le contrôle de l'aéroport de la capitale économique où des combats font rage depuis jeudi soir et Paris a envoyé 300 soldats en renfort en Côte d'Ivoire, a annoncé dimanche l'état-major des armées.

"Licorne, en coordination avec l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire), a pris le contrôle de l'aéroport Félix Houphouët-Boigny", a déclaré à l'AFP le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major.

Le camp militaire français à Abidjan se situe à Port-Bouët, près de l'aéroport international dont le controle était assuré par la force de l'ONU.

Dans le même temps, l'effectif de la force Licorne a été porté à environ 1.400 hommes, avec l'envoi en renfort de deux compagnies supplémentaires, soit près de 300 hommes, a indiqué le colonel Burkhard. "Deux compagnies supplémentaires ont été déployées à Abidjan par des appareils de transport Hercules C-130 et Transall", a-t-il dit.

Le camp Gbagbo a résisté à Abidjan, la journée de Samedi a été marquée par la découverte d’un charnier à l’Ouest, contrôlé par les pro-Ouattara. Retrouvez les événements de la journée de Samedi en cliquant ce lien.

Liens Sponsorisés