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Facinet Touré regrette

May 31, 2011

Facinet Touré fait amende honorable après son écart de langage envers la communauté peule.

En affirmant, il y a deux semaines qu’il «ne souhaite pas que les peulhs accèdent au pouvoir politique en Guinée vu qu’ils ont déjà le pouvoir économique», ces propos du général Facinet Touré ont provoqué un tollé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Guinée.

Si le pouvoir a préféré observer un mutisme "gênant", d’autres citoyens se sont exprimés à visage découvert et à identité déclarée.

On ne va revenir sur ces différentes expressions de dépit faites aussi bien par de simples citoyens que des hommes politiques ou de médias.

Toutefois, nous vous proposons, la sortie du vieux général qui semble, à tous points de vue, regretter ses propos qualifiés unanimement d’« insensés » et d’« irresponsables de la part d’un homme de sa trempe», même s’il y a confusion de rôle de la part de certains non avertis sur ce que devrait consister la fonction honorable de Médiateur de la République.

Mais, puisque Facinet Touré cherche à être installé comme la Haute autorité morale et coutumière, coordinateur général de la Basse-Guinée, sans compter qu’il tente, en vain, de rencontrer le Chef de l’Etat pour qu’il lui soit permis de prêter serment en tant que Médiateur de la République, tout en n’oubliant pas qu’il n’est pas porté dans le cœur de tout ce beau monde, il se serait bien passé de pareille publicité.

Certes, c’est ce qu’il a finalement compris. Après introspection, le Médiateur de la République nommé demande pardon.

Sur une des radios libres, l’homme réagissait ainsi à l’ire d’un auditeur :

«M. Bah, je vous remercie. Vous voyez, moi, je n’ai pas d’abord parlé comme ça. La façon dont vous avez pris ça, ce n’est pas comme ça que j’ai parlé. Moi, les peulhs sont mes oncles. J’ai l’habitude de me taquiner avec mes oncles.

La première fois que j’ai dit ça, c’était une boutade. Mais, comme j’ai vu la façon dont mes oncles ont passionné la chose, ah, je me suis pris au sérieux. Si les peulhs sont ma mère, moi, je suis leur fils, je ne peux pas trop tirer sur la corde. Un fils doit tout à sa mère. Même si vous, vous ne l’avez pas dit aujourd’hui de vous demander pardon, je ne demande pas pardon au peuple de Guinée ! Je n’ai pas fait du tort au peuple de Guinée.

Si mes oncles ne sont pas contents de ce que j’ai dit, eh bien, je fais amende honorable. Je leur demande d’excuser, de pardonner cet écart de langage.

Mais, ce que j’ai dit, c’était une boutade. Tout comme eux, ils m’ont dit, quand j’étais candidat à l’élection présidentielle, quoique je sois issu d’une femme peule, bon teint, mais, mes oncles m’ont traité de "balèdyö" ! Pourtant moi, je n’en ai rien dit.

"Balèdyö" est une appellation péjorative à connotation ethnocentrique ! Mais, je n’en ai voulu à personne pour ça.

Aujourd’hui, pour une boutade, je dis "ah, mes oncles, ils ont l’argent ; bon, ils n’ont qu’à se contenter de ça, ils l’ont mérité, ils n’ont qu’à nous laisser le reste", voilà, comment on monte ça en épingle à cheveux. On en fait des choux gras. Mais, comme il s’agit de ma mère, je ne peux pas tirer trop sur la corde. Et je dois tout à ma mère.

Encore une fois, je fais amende honorable. Et pour ceux que ça choqué, qu’ils m’en excusent.»

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