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La famille Lumumba espère l'accès à des archives secrètes

Jun 24, 2011

Patrice Lumumba était devenu le premier chef de gouvernement congolais au mois de mai 1960.

François Lumumba, le fils du premier ministre congolais assassiné Patrice Lumumba s'est constitué partie civile, jeudi, entre les mains d'un juge d'instruction bruxellois.

La plainte, émanant de l'ensemble de la famille, est déposée à l'encontre de dix Belges considérés comme impliqués dans l'assassinat, en 1961, du premier ministre congolais. En agissant de la sorte, la famille Lumumba espère notamment avoir accès à des documents toujours inaccessibles au public.

Patrice Lumumba était devenu le premier chef de gouvernement congolais au mois de mai 1960, à l'issue des premières élections au Congo.

Il a été arrêté dès septembre 1960 à la suite du coup d'Etat formenté par Jospeh Mobutu. En janvier 1961, il fut extrait de sa prison, torturé et exécuté.

En 2002, après la tenue d'une enquête parlementaire, l'Etat belge a reconnu avoir joué un rôle dans la mort de Patrice Lumumba.

Pour la famille Lumumba, cette simple reconnaissance morale est cependant insuffisante. Elle entend dès lors que les responsabilités pénales individuelles soient dégagées.

Elle souligne que des agents et des fonctionnaires de l'Etat belge ont été mêlés à l'affaire, y compris à Bruxelles.

La plainte est notamment basée sur la loi relative aux crimes de guerre et contre l'humanité, pour laquelle la prescription ne joue pas, a expliqué Me Christophe Marchand, avocat de la famille Lumumba.

En se constituant partie civile, la famille Lumumba espère avoir accès à des archives et à des documents qui ne sont actuellement pas accessibles au public.

C'est ainsi que l'armée suédoise, qui disposait à l'époque de casques bleus au Congo devrait avoir des archives concernant cette période, note Me Marchand.

En Belgique, certaines archives de l'époque demeurent secrètes. Même les membres de la commission d'enquête parlementaire n'ont pas eu accès à certains documents ou n'ont pu consulter que des extraits. – La Libre

 

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